Elle... Il... en duo

- Tu es sure ?"
Elle me sourit.
- Absolument. Certaine".
Son visage est radieux, des étincelles pétillent dans le sombre de ses prunelles.

secret04
Je déboutonne alors son chemiser avec lenteur, savourant le moindre geste, le moindre effleurement de sa peau.
D'un ton joyeux, et entrecoupé de sourire, elle poursuit.
- J'avais besoin de savoir ce que j'étais, ce que je suis. De faire le point.
Sa peau est chaude sous mes doigts, si douce.
"Et je sais aujourd'hui.
Un soupir d'aise s'échappe d'entre ses lèvres roses lorsque j'écarte lentement les pans qui recouvrent sa poitrine orgueilleuse et délicatement galbée dans un soutien-gorge blanc à dentelles.
" Je veux vivre librement ma sexualité. Sans honte et sans entrave. J'aime, j'ai besoin de me sentir manipulée, d'être dominée. Je suis excitée, je prends mon pied à n'être qu'un objet, une salope. Mais c'est moi qui le décide".
J'admire ses seins aux formes rondes, mis en valeur par la cambrure de son corps.
Ses aveux sont sincères, une preuve de confiance.
- Je n'ai jamais été contre cette liberté, ni ne t'ai jugé. Ajoute-je alors que je fais descendre la fermeture de sa jupe qui s'ouvre sur ses hanches délicates.
- Non, je sais. Et si je suis là, aujourd'hui c'est parce que ce que j'aime, ce que je veux, je ne le partage pas avec n'importe qui.
Le froissement du tissu au sol, seul, trouble le silence qui s'est installé.
Du dos de mes doigts je caresse le haut de ses cuisses, vient m'attarder sur la culotte noire, fine, délicatement ouvragée qui masque son bas ventre.
Elle me sourit et, simplement vêtue de ses dessous.
Son corps si proche le devient encore un peu plus lorsqu'elle entreprend, à son tour, de défaire l'un de mes boutons. C'est à moi d'être déshabillé et je me laisse faire sans aucune retenue, mis à nus de corps et d'esprit. D'âme.
- Je veux me sentir soumise dans les moments de sexe...
Le claquement du cercle de corne qui sort de l'orifice de coton ponctue chacune de ses phrases.
- J'ai besoin d'être outragée… un objet de luxure…
Ma respiration s'accélère.
- J'aime être attachée… être utilisée avec perversité...
D'un geste plus sec elle tire sur le tissu qui me couvre de moins en moins.
- Je veux être humiliée… salie… souillée… Saillie comme un animal domestique…
Ses ongles griffent légèrement ma peau.
- Je veux être exhibée, offerte...
Ses yeux se lèvent pour capter mon regard. Elle ne cille pas, me fixe, assurée, droite.
- J'ai besoin de me faire dresser, être punie et récompensée de façon immorale...
Sans la quitter des yeux je lui souris.
- J'aime me sentir n'être qu'orifices à disposition… un simple vide-couilles... une femelle en chaleur dont on se sert…
Elle mord sa lèvre inférieure. Merveilleusement sensuelle.
Il ne reste que 3 boutons à ma chemise et elle caresse mon torse, mon ventre en posant ses paumes sur moi, me donnant merveilleusement chaud.
- J'ai besoin que l'on me possède, sans aucune retenue… comme une esclave asservie...
Le son mat et le souffle de sa voix lorsqu'elle m'avoue ce qu'elle désire, ce qu'elle ressent intimement,  me font chavirer. Je suis sous son charme. Envouté. Chaque minute qui passe ajoutant une maillon à la chaine qui me lie à elle.
- Je veux rendre fier celui à qui je m'offre sans retenue, celui à qui j'autorise toutes les perversités. Simple garce… salope… brulante d'envies extrêmes.
Ses doigts courent sur le dernier bastion de tissu.
Elle hésite.
Elle joue avec l'ultime sceau.
Son visage se baisse, sa voix se fait plus douce.
- Je veux être accepter comme je suis. Être… aimée… non pas parce que je fais, mais… pour ce que je suis. Sans jugement. Sans autre chose que la complicité et le plaisir.
Lorsqu'elle relève son visage, que ma chemise, tel un cocon, s'est ouverte, son regard est embué de larmes.
Je l'enveloppe de mes bras.
Ma chemise se détache, tombe, s'envole.
Ma voix me semble sourde.
- Je t'accepte comme tu es, sans aucune hésitation.

Les caresses et les baisers que nous échangeons sont tendres et doux. Son corps frémit sous mes doigts, se fait plus apaisé comme je la caline.

Ses mains se posent sur moi, sa joue sur mon torse.
Si fragile. Si libre. Si belle dans son état de femme.


Elle me murmure… "Attache-moi. Avilie-moi. Je t'en prie. Tu es mon....".
Nos bouches se soudent, nos langues se trouvent.
Nos soupirs et nos gestes se font plus rapides.


Son dernier mot, dans un filet de souffle, m'a touché au cœur.

[à suivre]

Par Maitre - Publié dans : Elle... Il... en duo
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

 

Elle descend du train dans sa robe bleue nuit, ses cheveux bruns un peu plus courts. L'air fait revenir une mèche de cheveux sur sa joue qu'elle écarte d'un revers de ses main gracile.

 

Il est debout et la voit s'avancer. Il ajuste un peu sa chemise qui n'avait pas besoin de l'être et leurs yeux se croisent.

bocca

 

Elle se rapproche de la vitre qui sépare le quai de la gare.

 

Il lui sourit.

 

Leurs mains se lèvent pour se poser sur la surface froide et transparente. L'une face à l'autre, séparées par 2 millimètres d'invisibilité.

 

"Je suis revenue". Dit-elle dans un souffle.

 

"Tu n'es jamais partie". Lui répond-il par l'interstice de la porte vitrée encore close.

 

Elle lui sourit et pose sa main sur son cœur.

 

"Tu étais là". Murmure t-elle dans un élan qui la dépasse en montrant son cœur.

 

"Nous sommes là". Conclue t-il alors que la porte s'efface et s'ouvre.

 

Il lui tend la main.

 

Elle la prend.

 

Aussi intimidés l'un que l'autre.

 

Le silence se fait autour d'eux dans la cacophonie de la vie de ce lieu de triage et de passage.

 

Telles des ombres floues, les autres passagers disparaissent dans une spirale tourmentée de fureur chaotique, les laissant tous les deux au centre de l'œil du cyclone.

 

Leurs doigts se resserrent entre eux comme pour ne pas se perdre.

 

"Chaque jour… " entame t-il avant qu'elle ne lui pose un doigt sur les lèvres, le conduisant au silence.

 

"Je sais. Moi aussi."

 

Leurs pas les mènent sans but, entre coups d'œil et sourires, entre regards de connivences et timidité à se retrouver.

 

Elle le regarde, ses yeux sont brillants, un peu plus que d'habitude, une perle pointe au bord de ses cils.

 

Il efface cette larme d'un baiser léger sur son œil légèrement maquillé de khôl, puis l'autre.

 

Ses bras s'ouvrent pour accueillir celle qui vient se loger et se coller à lui.

 

Il les resserre autour de ce corps pour l'envelopper, tout à la fois protection et enlacement d'amant.

 

Les respirations se font plus rapides puis s'apaisent. Les doigts se font caresses. Les lèvres se font baisers. Les souffles se font désirs…

 

"Nous sommes restés sages."

 

"Nous ne nous sommes jamais perdus".

 

"J'ai envie de toi."

 

"Je n'ai jamais cessé d'avoir envie de toi."

 

 

 

Comment sont-ils arrivés dans cette chambre, entre ces murs blancs… Ils ne sont plus en mesure de s'en souvenir, tout accrochés l'un à l'autre, par la déferlante du passé et la promesse d'un présent plein d'avenir. Une épreuve qui n'a fait que renforcer leur lien. Un moment qui n'a été qu'une simple attente.

 

 

 

Il déboutonne avec tendresse et douceur le haut de sa robe avant de la faire glisser sur le sol et dévoiler à ses yeux gourmands, ses seins généreux, mis encore plus en valeur s'il était possible, par un soutien-gorge de dentelle noire.

 

Elle remonte sa chemise et la fait passer au dessus de la tête de l'homme qui lui fait face, passant ses doigts dans la courte toison de son torse en effleurant les petites pointes dressées.

 

Leurs gestes sont lents.

 

Leurs corps se soudent, nus, fiévreux.

 

 

 

L'attente n'a rien enlevé de leurs désirs devenus plus exacerbés encore.

 

Plus tendres peut-être, plus intimes et sans limites… très vite.

 

 

 

A suivre...

    

Par Maitre - Publié dans : Elle... Il... en duo
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

[...]goutte

Ils se font face.
Elle, sublime, simplement vêtue d'un tanga bleu nuit.
Les formes de son corps, souples, généreuses, captent la lueur du foyer qui les réchauffe.
Lui, masculin dans son boxer noir.
Ses angles plus saillants, ombrées par les flammes qui vacillent lui donne un aspect rude.
Il tend vers elle, son bras. Il ouvre sa main et la laisse, tenue dans sa paume, se balance de chaque côté avec un mouvement de balancier d'horloge.
Elle relève son menton et offre son collier de soumise en dentelle au regard de l'homme qui la regarde avec intensité.
De sa main douce, elle s'empare de la laisse.
D'un geste sans équivoque il ouvre le collier.
Chacun, observe dans sa main, ce qu'il vient de saisir à l'autre.
Un sourire complice échangé.
Ils jettent dans le brasier du foyer, simultanément, les signes de leur domination, l'un sur l'autre.
Les flammes enveloppent, s'enroulent autour des deux symboles.
Dans un silence bientôt simplement troublé par le craquement du bois, leurs regards se retrouvent.
Leurs mains se frôlent, se touchent.
Les corps se rapprochent.
Les doigts s'enlacent de nouveau.
Les peaux se collent.
Ils se tiennent, se soutiennent, différemment, mais avec encore plus de volonté.
Lorsque leurs bouches se soudent, que leurs langues se trouvent et s'enroulent l'une autour de l'autre, les seuls sons qui leurs parviennent sont ceux des battements de leurs cœurs, posés l'un contre l'autre.
Les lueurs du feu créent sur leurs êtres soudés, une danse lascive.
Sensuellement, tendrement, allongés tels deux amants réunis des sentiments plus forts, ils brulent du désir de l'autre et l'expriment librement sans plus aucune entrave, sans plus aucune chape.
Enlacés, roulant l'un sur l'autre, les mains se font caressantes avec une énergie renouvelée, les soupirs se font plus forts lorsque l'union sensuelle se fait plus animale.
Leurs bouches se trouvent, les prises s'affermissent, les pénétrations sont douces, fortes, complices.
Ils sont voraces, égaux.
Les sourires et les murmures sont crus et aimants.
Les fous rires entrecoupent les râles pour mieux se perdre dans l'abandon de soi pour son partenaire.

Puis... Exténués, allongés l'un contre l'autre, il l'enveloppe de ses bras.
Elle se love contre lui, pour sentir son corps de male contre elle.

Comme un puits qui s'ouvrent sous leurs pieds, du sable qui file dans leurs doigts, un sentiment de vide, de l'abandon de l'emprise de domination, de soumission... se fait soudainement sentir. Cruel. Déchirant.

Le silence s'installe entre eux, simplement rompu par le claquement du bois qui brule toujours et répand chaleur et luminosité pourpre.
Il l'embrasse dans le cou.
Elle frémit et se colle à lui, plus proche.
Il resserre son étreinte autour d'elle.
Elle dépose ses lèvres sur son bras.
Le froissement des draps et leurs respirations en communions forment un cocon autour d'eux.

Explose alors soudain la sensation d'avoir comblé et trouvé la pièce manquante à leurs esprits. Elle les empli pour la première fois.
C'est...
Une vague qui vient balayer le passé pour laisser une plage vierge, libre de toute écriture.
Un vent qui souffle l'air de la vie.
Une flamme qui réchauffent leurs cœurs.
Un sentiment puissant, intense, inconnu, rassurant. Accepté.

Dans les yeux qui se trouvent et ne se lâchent pas, des désirs plus forts, plus crus, plus tendres, se dévoilent.

A suivre...

Par Maitre - Publié dans : Elle... Il... en duo
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires

Présentation

  • Le blog de M.
  • : Le blog de M.
  • : Récits érotiques sur les rives du plaisir.

Créer un Blog

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés