[...]
Elle repassa la porte de la galerie d'art dès le lendemain.
Ce qu'elle y avait vécu l'avait emportée plus loin qu'elle ne l'aurait cru.
Elle n'en était même pas tout à fait encore revenue.
Silencieuse, vide, les tableaux accrochés pour seuls mouvement immobiles, l'ambiance y était à la fois calme et pesante, bien différente de l'agitation du vernissage de la veille.
" Vous désirez ?" Lui fit une voix féminine.
Elle tourna son regard.
Ho oui, elle désirait... cette pensée humoristique lui traversa l'esprit mais elle ne la révéla pas.
"Je suis venu voir si..."
Elle se trouvait stupide devant cette femme, surprise parce qu'elle ne s'y attendait pas.
C'était un homme qu'elle pensait trouver ici.
L'homme qui lui avait fait visiter une autre salle, un musée privé... d'un genre particulier.
Dans son pull moulant, elle sentit sa poitrine se serrer.
Son jean, sa paire de chaussure, des tennis plates, la faisant ressembler à une jeune étudiante maladroite.
Mal à l'aise sous le regard de la femme, brune aux yeux noirs, une ascendance asiatique prononcée, qui la fixait en arrivant vers elle, en tailleur chic sans dire un mot.
Marie Jo bredouilla.
"Enfin cela n'a pas d'importance", finit-elle par murmurer alors qu'elle faisait un pas en arrière vers la porte, la rue, l'extérieur.
Les yeux en amande la scrutaient à moins de deux mètres d'elle.
"Je me souviens de vous Mademoiselle. Vous êtes venu au vernissage hier.".
Elle serra son sac à main, ses joues rosirent un peu.
La femme lui fit un sourire et disparue derrière un panneau d'exposition, ses hanches roulant au rythme de ses talons.
Elle l'entendit frapper à une porte puis reconnue la voix.
Il venait vers elle.
Son visage s'empourpra.
Sa respiration s'accéléra.
Elle se tenait droite dans la galerie, les mains crispées.
Aussi sublime que lors de la soirée de la veille.
Une véritable œuvre d'art faite femme.
" Vous revoir est un plaisir". Dit-il de sa voix grave en admirant la respiration qui faisait remonter la poitrine menue sous le pull rose.
Ses lèvres pleines, délicieusement rougies de gloss, ses pommettes hautes, son visage ovale... l'adorable couleur noisette de son regard de biche.
Il se souvient de ce qu'elle avait murmuré... tendant sa croupe alors qu'il passait l'objet entre ses cuisses.
En un éclair son sexe se trouva à palpiter, trop à l'étroit dans son boxer, trop serré dans son pantalon.
Sa grosse verge n'avait bientôt plus assez de place et plus il contemplait Marie Jo, plus son membre viril devenait large, douloureux.
Sa secrétaire eurasienne s'éclipsa vers son bureau.
" Vous voulez la revoir ?" fit-il sans ambages.
Elle hocha la tête, émettant un faible "oui" en détournant son regard des jambes de la femme qui s'éloignait pour revenir se poser sur lui.
Il tourna les talons.
" Suivez-moi...".
Elle lui emboita le pas, une espèce d'ivresse l'avait déjà gagnée.
Il ouvrit la porte indiquant que ce passage était privé.
Ils retrouvèrent le même couloir froid, blanc, sans vie éclairé par un néon artificiel.
Puis la même porte à serrure de coffre fort.
Et enfin le claquement sourd lorsqu'elle se referme sur l'obscurité de la pièce suivante.
Elle avait la gorge sèche.
Il sentait son parfum auprès de lui.
L'excitation montait en eux.
" Je vous espérais mais pas dès aujourd'hui ". Murmura t-il dans le noir.
" Je ne parvenais pas à penser à autre chose " Lui répondit-elle aussi doucement.
" Votre dernière visite vous a ... chamboulée ?"
" Je n'en ai pas dormi... j'étais... bouillante."
Elle se réjouissait de l'obscurité qui ne se dissipait pas, ainsi il ne la voyait pas rougir et passer sa langue sur ses lèvres.
Ses seins lui faisaient mal tant le désir était fort.
" Votre fiancé na vous a pas... assouvi ?"
Il avait le sexe en feu de la savoir si proche.
" Si mais malgré cela, le souvenir de cet objet, de la pièce... votre souvenir... pour la première fois depuis que je suis avec lui je me suis caressée dans le lit à ses côtés alors qu'il dormait".
Elle n'en revenait pas de lui avouer autant d'intimité.
" Et vous êtes revenue."
" Oui. Pour revoir la cravache... Mais pas simplement elle.
Elle marqua une pause avant de reprendre.
" J'ai imaginé votre sexe en moi. Cela ne m'était jamais arrivée. Que m'avez-vous fait ?"
L'échange se prolongeait dans le noir le plus total, comme si les lueurs ne voulaient pas s'aviver de peur de briser ces confidences troublantes.
Il inspira lentement avant de lui répondre.
" La légende de la cravache raconte qu'elle permit à Gengis Khan de soumettre autant de juments que de femmes. Lorsque son possesseur a réellement envie de celle qu'il flatte".
Le cœur de Marie Jo s'emballait alors que dans son esprit tout devenait limpide... d'une sensualité exacerbée.
" J'ai envie que vous me soumettiez " murmura t-elle.
Elle avait les yeux clos.
La lumière était revenue.
Il admirait son corps de femme, sa gorge qui se nouait alors qu'elle avalait avec peine sa salive, ses jambes sur lesquelles elle dansait d'un pied sur l'autre dans ses petites tennis roses.
" Je serais... docile..." continua t-elle comme envoutée.
Il posa sa main sur sa nuque, touchant sa peau douce.
Elle était brulante.
Elle se sentait suinter de l'entrejambe.
" J'ai envie de la sentir en moi... de vous sentir en moi...".
Il l'observait.
Derrière ses paupières closes, ses yeux faisaient une sarabande nerveuse.
Sa petite bouche entrouverte entre deux phrases était un appel à une fellation.
Il parvint cependant à conserver son calme, remerciant son expérience en la matière.
Lorsqu'elle sentit son regard sur elle, insistant, elle se rendit compte qu'ils étaient tous deux baignés d'une lumière douce et chaude.
Ils avancèrent au milieu des vitrines et des objets tous dédiés au culte du sensuel et du sexe.
Sans plus un mot.
Il sentait son parfum monter à ses narines, l'enivrer.
Lorsqu'il pris la cravache dans sa main, elle était tiède.
Le manche, bien qu'en métal, semblait ne jamais avoir la froideur de sa matière.
Le cuir répandait une fragrance animale de musc.
Il passa la badine sur le jean de la jeune femme qui tendit aussitôt sa croupe pour accentuer la sensation de cet objet sur son séant.
Elle poussa un soupir incontrôlé.
L'engin passa entre ses jambes qu'elle écarta immédiatement.
Elle avait les yeux dans ceux de son tourmenteur.
Il voyait dans les nuances de ses ondulations, une danse lascive et érotique digne des plus illustres sculptures archaïques.
"Fessez-moi... " murmura t-elle.
Il réprima son envie d'assouvir ses désirs pour caresser, de la cravache, son ventre, son sexe, puis ses seins.
Elle se cambra, poitrine en avant, totalement offerte à ces frottements inédits.
Il lui présenta le bout du manche.
Ce gland en argent, ciselé avec tant de détails qu'il semblait la moulure parfaite d'un sexe humain.
Elle ouvrit la bouche et après avoir léché doucement les aspérités, l'emboucha lentement.
Leurs regards ne se quittaient plus.
Elle salivait sur l'artefact sexuel, mimant une fellation gourmande.
Il retira l'objet de la bouche délicate, la lèvre inférieure de Marie Jo, pleine, semblait vouloir rester sur l'objet.
Elle resta la bouche entrouverte.
Il la toisa.
La badine passa sur les flancs de ses seins.
"Retirez votre pull" dit-il en la contemplant.
Il la savait offerte.
Elle savait qu'elle était à sa merci.
Une excitation incroyable les saisis l'un et l'autre.
Elle ôta son pull en le faisant passer par dessus son visage, décoiffant ses cheveux.
Ses petits seins paraissaient vouloir jaillir du top qui recouvrait sa poitrine.
Lorsqu'il posa le bout de cuir sur son cou, et qu'il descendit son geste, elle cru qu'elle allait hurler de désir.
"Le reste maintenant".
Elle obéit, enlevant son tee-shirt fin, puis son soutien gorge en dentelle.
Simplement vêtue de son jean, torse nue, elle laissait cet homme inconnu passer sur elle une cravache millénaire, titiller les bouts de ses tétons, durcis, tendus, trahissant son plaisir.
Un plaisir impoli, inédit...
A suivre …