[...]
Je l'attends.
Je l'espère.
J'ai fini mon thé, noir, aux agrumes.
Il m'a laissé un gout parfumé qui n'est pas sans m'évoquer celui de sa peau lorsqu'il me fait le lécher ou bien quand je l'embrasse.
Il va arriver, lui mon "Maitre"... mais il ne m'a pas dit quand... je sais juste qu'il m'a dit d'être "prête à tout".
Et pour lui, je suis toujours prête, pour tout, pour tous ses désirs.
La nuit tombe, doucement, dans la chaleur douce de cette nuit de printemps.
Lorsque je sens une main se refermer sur ma bouche, je manque de crier de joie.
Il vient de me surprendre, dans le noir du couloir.
La poigne est ferme, franche, affirmée.
Ma bouche, ma joue, sont entièrement muselées par sa paume et ses doigts.
Dans l'obscurité, je ne l'avais pas vu.
Surement caché sous l'escalier.
Un frisson issu de mon cerveau reptilien me surpend cependant... et si ce n'était pas mon Alpha ? Mais un vrai cambrioleur ?
Je respire et je sens son odeur de mâle qui m'envoute. Je le reconnais, je le reconnaitrais entre mille.
Rassurée je me laisse aller à notre jeu...
Un jeu que j'ai attendu, qui n'a fait que me rendre humide tout au long de cette journée de patience, de frustrations attisants mes
désirs.
Sa main agrippe mes cheveux et m'immobilise.
Il est un cambrioleur... et moi sa victime soumise. Un scenario que nous avons convenu à l'avance, pour notre plaisir.
Sa voix est un murmure sourd qui me berce.
Il me demande où sont les valeurs.
Je le sens aussi fébrile que moi et sa peau caresse mon visage.
Je reste sans geste.
Il poursuit, me dit qu'il va enlever sa main et que je dois rester silencieuse si je ne veux pas qu'il ne m'arrive des misères.
S'il savait comme je coule en ce moment même. Mes cuisses, je le sens, sont trempées, j'ai presque eu un orgasme rien qu'en le voyant enfin
arriver.
Il s'est introduit dans la maison par la porte que j'ai "malencontreusement" laissée ouverte.
Et maintenant il me tient à sa merci. Comme j'aime l'être.
Je suis son Alphae... il est mon Alpha, mon Omega.
Je hoche la tête, signe que j'ai bien compris.
Sa main me libère mais il reste dans l'ombre derrière moi, tel un machiavélique forban ourdissant à mon encontre de sombres désirs pervers. J'en
suis frémissante.
Je murmure que je n'ai rien de valeur, je tente de crâner un peu mais mes jambes flageolent.
Il me pousse alors, de manière rude, vers le salon totalement obscur désormais.
Il a attendu, il a du patienter pour faire durer et monter notre plaisir mutuel, gérer sa frustration autant que la mienne. Nous sommes ainsi... nos
esprits sont jumeaux... en ébullition, empreints d'un ludisme sensuel exacerbé.
Il ouvre un tiroir puis un autre d'un air agacé, rapide, trop nerveux dans le rôle du cambrioleur je le sens s'investir et je suis
honorée.
Sa voix résonne, implacable "Montre moi où tu caches ton trésor ?".
Je saisis le double sens, je lis à travers ses mots et, à petits pas, j'avance vers la chambre.
Il me suit dans le noir presque total qui nous enveloppe comme un drap de ouate assourdissant de silence.
Mes hanches se balancent, dans les rais épars de lumières extérieures, je veux qu'il me convoite, qu'il me voit me dandiner pour lui.
J'ouvre une petite boite, quelques bijoux dont il s'empare avant de fouiner encore... et de sortir, avec lenteur, un godemichet qu'il exhibe sous
mon nez.
Ses yeux luisent, deux pierres azurées au centre d'un visage presque invisible.
"Je crois que j'ai trouvé la valeur sur laquelle je vais me récompenser" fait-il en frollant ma joue au moyen de l'oblongue forme du "rabbit" que je
me suis offert récemment.
Je soutiens son regard.
Ma poitrine se soulève, ma respiration s'accélère, s'intensifie.
Le plastique glisse sur mes courbes, il caresse mes seins et le place entre mes cuisses.
D'un geste ferme il le remonte durement et me fait grimacer, il plaque le morceau raide sur la couture de mon jean et me soulève presque de quelques
millimètres.
Je gémis malgré moi et tente un" vous n'aurez rien de moi" qui me semble totalement fade et inconsistant.
Sa main gauche s'empare de mes cheveux et d'un geste sec il me fait tourner sur moi même, déséquilibrée par le sex-toy, et je tombe en avant sur le
lit.
Il me maintient fermement et jette l'objet sur le drap, devant moi avant de dégrafer brusquement mon jean et le baisser.
D'un mouvement je résiste mais il me plaque le visage sur la housse de couette et d'un pied écarte mes chevilles l'une de l'autre.
Mon jean sur mes pieds je lui dévoile ma croupe nue.
Il a une appréciation grivoise sur mon absence de culotte et je ne peux m'empêcher de me cambrer un peu plus, un peu trop ?
Sa main se pose sur ma fesse, et cela me fait l'effet d'un éclair. Je ferme les yeux. Aux anges.
" Pas mal du tout... ça vaut le fric que je n'ai pas trouvé" commente t-il en passant ses doigts sur le pourtour de mon sexe.
Ma bouche s'entrouvre au même moment où il glisse son index entre mes nymphes dégoulinantes, pour laisser échapper un gémissement étouffé par la
couette.
Il me fouille, son doigt plonge et vient appuyer là où je ne peux réprimer un cri de plaisir, surprise par son habileté brusque.
Sa main me laisse ouverte après m'avoir exploré d'un doigt, puis de deux, écartant mes lèvres et après avoir appuyé sur mon clitoris à le faire
devenir hyper sensible.
Il me masturbe pendant de longues minutes qui me paraissent si courtes.
Puis, j'entends le bruit sec de la fermeture de son pantalon.
Je n'ose plus bouger... j'en ai envie... tellement envie...
La sensation de son gland qui se pose sur moi, sur ma cuisse, il prend son temps pour faire remonter sa tige contre ma cuisse. Je la sens raide et
dure et je fonds.
Nous arrivons au fantasme que nous avons convenu, au centre de notre accord.
Les mots me viennent, du fond de l'âme ... "vous allez... me violer ?".
Une boule dans ma gorge, une explosion de désirs à ce fantasme que je veux assouvir avec lui.
Il le sait, il sait les mots qui, à leur tour, vont me faire ruisseler et électriser mes pensées.
Il se penche sur moi, sa main tient fermement ma nuque tandis qu'il me maitrise par le dos de son autre paume mâle.
"Je vais te violer comme la salope que tu es" me murmure t-il, et je perçois dans le timbre de sa voix le même profond respect qu'il a pour moi,
celui que j'ai pour lui, aussi obscènes que puissent être nos jeux.
Il entre alors en moi d'un mouvement de reins trop appuyé.
La douleur est vite remplacée par le plaisir de son membre large qui me possède avec vigueur.
Je subis les assauts de sa verge, mon séant vers le plafond.
Il m'empale sans ménagement, prenant néanmoins le temps d'opérer des mouvements spiralaires qui me vrillent les entrailles et me font couiner sans
que je n'arrive à me contrôler.
Le godemichet oscille, ultime affront à la position qu'il m'oblige à prendre.
Je ne sens la marque de sa main sur ma fesse qu'au bout de la troisième fessée tellement son sexe me pilonne avec détermination.
Il me baise comme un soudard...
Il glisse soudain sa main sur ma joue, libérant ma nuque, je tourne un peu la tête pour respirer plus aisément.
C'est sans compter sur ses doigts qu'il enfoncent et qui appuient sur ma langue.
Il tire mon visage, ses doigts dans ma bouche, prisonnière lubrique de ses gestes immoraux... qui m'enflamment le bas ventre et le corps, le
cœur.
Ses remarques sont plus grossières et je me sens devenir liquide, noyée sous la vague de plaisir qui me ravage soudainement.
Prise de cette manière, je ne suis que gémissements et cris étouffés par ses doigts masculins.
Il me "viole"... je lui offre tout...
Et...
La jouissance arrive, incontrôlable... foudroyante.
Un hurlement libérateur ou ma voix fait un trémolo à l'unisson des frissons qui animent tout mon être.
Mes yeux à demi clos il me dirige, pantelante, vers le bord du lit pour glisser son sexe dans ma bouche entrouverte.
Je lève mon regard, je voudrais le remercier mais, la bouche pleine, je le suce avec lenteur.
Son sexe est onctueux de saveur, de texture, et puis j'aime le prendre en bouche, l'aspirer et le faire aller et venir entre mes lèvres.
Il relâche mes cheveux, caresse ma joue.
Nous ne sommes plus dans le jeu.
Son regard est doux, généreux de tendresse.
Je me redresse pour mieux le prendre et l'aspirer, envelopper son manche délicatement arqué et nervuré, presser ma langue contre la veine
épaisse.
Il s'allonge sur le lit je m'agenouille, le visage au dessus de son ventre, j'avale sa tige au plus loin, la lèche en la sortant d'entre mes
lèvres.
Ses doigts viennent flatter ma fente béante et gluante... le parfum de stupre nous entoure.
Il me fait venir sur lui, les cuisses écartées, mes genoux de chaque côté de ses épaules.
Son souffle sur mon sexe et sa langue qui lape mon abricot mouillé.
Je dois me concentrer pour le prendre avec gourmandise car sa langue flatte mes lèvres, sa bouche aspire l'une, puis l'autre, sa bouche se plaque,
m'appuie, me dévore avec force coups de langue.
Il me bouffe la chatte et je gémis, enfonçant son membre au plus profond de ma bouche.
Ma langue à son tour vient exciter ton méat... la peau lisse du bout de sa verge.
Je sens son corps se tendre sous moi, sa bouche devenir plus lente.
Je dégouline sur son visage car je sais qu'il va bientôt exploser.
Les giclées sont épaisses, chaudes... je les aspire, les avale sans cesser de pomper sa large verge.
Son foutre m'emplit la gorge, le ventre.
Ne laissant aucune goutte de son nectar précieux m'échapper je le nettoie avec expertise.
Il embrasse mon sexe.
Nos corps se collent, nos mains se trouvent, son torse sur mon dos.
Il m'enveloppe.
Je ronronne, ses bras autour de moi, sa bouche sur ma nuque.
Ses mots sont doux... les miens sont sucrés.
Dans l'ombre, nos envies obscènes s'expriment en connivence, sans honte.
A suivre...