[...]
J'attends. Assise.
J'ai chaud.
Je sens les pointes de mes seins tendus à en devenir douloureux.
Ma jalousie a fait place à une excitation intense.
C'est avec peine que je résiste à me caresser dans ce couloir vide où les sons sont assourdis par les tableaux de maître, les moquettes épaisses et les meubles de bois précieux.
Il n'y a que derrière la lourde porte de chêne que les sons sont forts.
Monsieur est à quelques mètres de moi, dans la chambre, avec cette autre femme.
Et elle crie.
Elle gémit sous les assauts qu'il doit lui faire subir.
Moi, je suis torturé de devoir entendre et imaginer une autre que moi se faire prendre de la sorte par Lui.
C'est un supplice que de devoir rester à les écouter jouir l'un de l'autre.
Mais c'est un supplice qui me fait devenir de plus en plus humide.
J'ai des bouffées de chaleur et mon ventre est en feu alors que je les râles et les soupirs me parviennent.
Je les imagine dans toutes les positions, celles que je préfère bien sur mais aussi d'autres où je me suggère à m'en pincer, qu'elle est plus douée que moi.
Je déteste cette femme... je veux sa place.
Mais la situation m'excite, mes pensées se télescopent entre dégout et désirs.
"Eve !"
Ce n'est qu'au deuxième appel de mon nom de soumise que je réalise que Monsieur me demande d'entrer dans la chambre.
J'hésite.
Ma main tremble sur la poignée de cuivre.
J'entrebâille la porte et pénètre sans trop oser lever les yeux.
Elle est à genoux, entièrement nue.
La pièce disparait autour de moi et je ne vois qu'eux.
Son visage en sueur, son fard défait, ses ongles rouges sur la peau de l'homme à qui j'appartiens.
Ses longs cheveux sont agrippés et il la force à avaler son sexe, maintenant son visage et lui intimant un rythme soutenu.
La large hampe de chair lisse que je désire, glisse dans sa bouche, dessinant entre ses lèvres un mouvement de va et vient qui lui creuse les joues.
Elle salive, la bouche grande ouverte pour accueillir le glaive qu'il lui introduit au fond de la gorge, restant parfois immobile au fond d'elle.
Elle est au bord de l'écœurement tant il prend sa bouche avec frénésie mais elle aspire la tige épaisse comme une noyée réclame de l'air.
Je peux observer ses petits seins se balancer sous son corps en sueur.
Les tétons sombres sont saillants et minces.
Je remarque que ses fesses sont rougies et qu'elle a du être fessée.
Et mes yeux se posent sur lui...
C'est un mâle en action à la verge dressée.
Fier, il la possède de toute sa force, surplombant le frêle corps de femme qui n'est plus celui de la bourgeoise un peu guindée qu'elle était.
Sa voix claque comme un fouet de velours.
"Va nous chercher à boire s'il te plait."
Je rougis.
J'obéis.
Elle me sourit alors que sa bouche vide laisse échapper un filet de salive qui lui coule sur le menton.
Comme une soubrette, je quitte la chambre, tourmentée par ce spectacle.
J'ai envie de crier mon désir d'être à sa place et de me donner corps et âme pour bénéficier de son attention.
Chaque marche de l'escalier fait se frotter mes nymphes brulantes.
Le couloir, la salle principale gorgée d'invités.
Une bouteille, deux verres... leurs verres... je suis une somnambule au milieu des invités.
Je fais le chemin inverse et on esprit s'enflamme, mon sexe que je sens trempé d'excitation réagit à mes envies, mes frustrations... mon plaisir impoli que je ressens à être la soubrette de 2 amants.
Fébrile je frappe à la porte.
J'entre à la réponse qu'il me fait.
Assise sur le lit il est en train de lui dévorer les seins.
De sa bouche sort le téton qu'il avale aussitôt à nouveau.
Il l'aspire et la tête, faisant naitre chez elle des gloussements de plaisir.
Sa main d'homme glissée entre ses cuisses blanches qu'elle a écartée la masturbe avec habileté.
Elle geint, la tête rejetée en arrière, comme je le vois tirer sur le sein avec ses dents.
Les fines mains sont sur ses épaules et le caressent en y enfonçant les ongles.
Elles sont des serres pour moi et je manque faire tomber la bouteille tellement j'ai envie de la gifler.
Il excite le bout du sein de sa langue avant de se tourner vers moi et la laisser reprendre ses esprits.
Lorsqu'il s'approche j'ai envie de lui sauter au cou.
Il me déleste du liquide et me glisse un baiser dans le cou "Merci ma belle Eve".
Elle boit la coupe qu'il lui présente.
Lorsqu'il lui prend les verres et qu'il me les tend, il caresse ma joue.
"Reste avec nous... tu dois t'ennuyer toute seule dans le couloir."
Mes joues s'enflamment.
Le salaud, il veut me faire profiter du plaisir qu'il fait prendre à cette garce.
Docile je m'installe dans un fauteuil de cuir souple, fauve, alors qu'il la penche sur le lit.
Elle prend ses cuisses et les écarte, caressant son clitoris gorgé de sang.
La bourgeoise a fait place à une libertine en rut.
Il lèche doucement son sexe aux lèvres charnues avant d'introduire un doigt dans son anus.
Son gémissement long et suave me fait comprendre qu'elle apprécie.
La bouche vient dévorer son abricot luisant et je vois s'enfoncer de plus en plus loin le médius en elle.
Je croise et recroise mes jambes alors qu'il l'assouplit ainsi pendant de longues minutes durant lesquelles elle gémit de façon indécente.
Lorsqu'il présente son sexe dans le sien, elle l'accueille dans un râle profond.
Devant moi, il la monte et la pénètre avec de plus en plus d'élan.
Elle a remonté ses cuisses vers sa poitrine et l'engin entre maintenant intégralement dans son vagin.
Chevauchée comme une jument il la prend sans ménagement jusqu'à ce qu'elle pousse un cri plus fort qui se prolonge tout au long de son orgasme.
Il me regarde en me souriant.
Je lui rends son sourire... Je mouille le cuir sous moi... c'est merveilleux.
Il s'extraie de sa vulve ruisselante avant de poser sa bouche sur l'œil plissé.
Elle se trémousse et se tourne, les avants bras sur le lit, la croupe tendu vers le haut, offrant son cul de garce à la gourmandise de son cavalier.
Je le vois déguster son anus et je veux sa place, qu'il me mange comme il le fait avec elle, usant de sa langue sur le trou qui se contracte et se détend par intermittence, embrassant ses fesses et les mordants avant de revenir enfoncer sa langue dans son anus offert.
Lorsqu'il présente son gland énorme sur le petit orifice, la petite négation qu'elle murmure au regard de la largeur du membre qu'il lui pose sur la rondelle est bientôt oublié alors qu'il est entré en elle.
Elle semble arrêter de respirer, bouche et yeux grand ouverts...
Il resserre les cuisses et se place sur elle.
Je peux voir sa fente outragée s'entrouvrir par moment sous le joug de l'excitation.
Elle pousse son bassin vers le manche épais.
Il entame alors une sodomie qui la fait hurler.
Le manche s'enfonce dans son intimité interdite et chaque retour en arrière semble lui aspirer le conduit rectal.
Elle ne cesse de secouer la tête en tout sens, les doigts crispés sur les draps, emmanchée bientôt jusqu'à la garde, élargie à en devenir muette avant de râler de plaisir.
Il accélère alors le rythme, comme un animal, bestial... délicieusement mâle.
Défoncée sans un instant de répit, lorsqu'il s'extraie de son anus pour remplir sa chatte dégoulinante, le petit trou reste ouvert, prêt à se faire reprendre aussitôt.
Il alterne les positions, parfois écartée, parfois serrée, elle accepte tout, se caressant même le bouton lorsque ses forces le permettent, enchainant les orgasmes comme des perles.
Je n'ai qu'une envie, qu'il me baise ainsi, enculée de la sorte, défoncée par tous les trous.
Alors, quand il la fait venir sur lui et qu'elle s'empale sur le pieu en couinant, je jouis silencieusement, assise dans un coin de la pièce, observant cet homme que je désire en train de baiser une autre femme.
Des larmes coulent sur mes joues.
Je ferme les yeux pour ne pas voir les reins se creuser, les hanches se démener, les coups de butoir qu'il lui assène alors qu'il la laboure sans cesse.
J'entends encore pendant de longues minutes les gémissements et les grincements du lit, les suppliques et les plaisirs qu'ils prennent tout en face de moi.
Je ravale mes pleurs.
Lorsque je rouvre les yeux il éjacule dans sa bouche.
Une giclée de son sirop d'homme lui macule le visage.
Elle avale comme une goulue.
Il est beau dans sa jouissance, le sexe tendu à l'extrême, versant dans cette autre que moi son jus blanc.
Elle lèche le sexe qui se vide avant de retomber inerte sur le lit.
Lentement sans un regard vers elle qu'il vient de prendre pendant plus d'une heure, il me rejoint et m'embrasse.
Je sens sa langue s'enrouler autour de la mienne comme un rayon de soleil après l'éclipse.
Il se rhabille, son membre encore lourd me fait envie.
Je vois qu'elle aussi lorgne du côté de cette queue dont elle a profité.
"Vous avez de la chance", me dit-elle en réajustant sa robe, ses cheveux ébouriffés, sa joue marbrée de stupre.
J'ai envie de la gifler.
Elle continue, fourrant dans sa poche son string en lambeaux.
"Il a prononcé votre nom en me baisant... c'était... très sensuel".
Je bombe le torse malgré moi, soudainement plus enjouée.
Lorsque la porte se referme sur cette chambre, elle nous salue, courtoise, avant de nous abandonner et repartir vers ses appartements.
Il ne dit pas un mot avant que nous soyons sortis de l'immeuble de style, saluant les invités que nous croisons et le maitre des lieux.
Je cale ma tête sur son épaule dans la voiture.
J'ose le premier mot.
"C'était dur pour moi."
Il caresse ma joue.
"Est-ce vrai que tu... vous avez prononcé mon nom ?"
La voiture se gare en souplesse.
Son visage aux traits francs, ses yeux acier tournés vers moi il me dévisage.
"Elle était ta punition. Uniquement."
Le silence s'installe.
La phrase m'échappe... sans doute suis-je ailleurs... transportée de fierté.
"Merci Monsieur... j'ai aussi pris du plaisir... un peu".
Le baiser que nous échangeons alors me met en transe.
Il a le parfum de cette autre femme sur lui.
Je revois les peintures, les corps, les images, les sculptures... emportée par la tendresse qu'il met dans cet instant fugace que je désire éternel.
Et une autre femme vient à mon esprit... une autre peinture... comme une claque, un fantasme soudain. Il faudra que je lui en parle.
A suivre...