[…]
J’entre dans son bureau.
Elle se tient droite, accaparée par son écran qui reflète sur ses lunettes.
Sa poitrine tendue sous un chemisier ocre me donne des envies de succion.
J’aperçois, avant qu’elle ne se tourne vers moi, le nylon qui couvre ses jambes et qui se perd sous sa jupe sombre.
Son regard se pose sur moi comme je suis en train de la regarder.
Elle rejette sur son oreille une mèche de cheveux. Serait-ce là le signe d’un émoi ?
- Mademoiselle, je voudrais que vous m’accompagniez, lui dis-je.
Elle ouvre la bouche, la demande l’a surprend.
Je m’adosse sur mon fauteuil.
Surprise de sa demande. Il est là devant moi.
Je repasse ses mots dans mon esprit.
- Vous accompagniez ? Mais à quoi pourrais-je vous être utile ?
- Une réunion. Et j’aurais besoin d’être accompagné de quelqu’un de talent. J’ai pensé à vous.
« A moi », pense-je ?
J’ai envie de lui crier « Oui « que je le veux, mais mon esprit fait sonner le tocsin de la raison : « Non ! ». Qu’a donc cet homme qui me pousse à réorganiser mes pensées ?
Je n’ose pas lui dire que j’ai surtout envie de passer quelques temps auprès d’elle, en plus de ses capacités.
Elle semble réfléchir un instant.
La réponse sort de mes lèvres plus vite que je l’aurais voulu :
"Très bien, je viendrai, donnez moi l'heure…"
Quelle sotte ! Tu enfreints une règle élémentaire. Il va croire que tu ne lui résistes pas.
Mais que pouvais-je dire d’autre. Mon envie a pris le pas sur le reste.
Surtout ne pas trop le regarder. Ne pas m'attarder sur la boucle de sa ceinture... ou quelques centimètres
plus bas...
Je me réjouis de son acceptation et nous nous retrouvons à peine deux heures plus tard, tous deux, marchant dans le couloir puis
dans l’ascenseur où je la rencontrai pour la première fois.
Les souvenirs me reviennent en mémoire et avec eux une excitation latente qui couve dans mon ventre.
L'odeur de son parfum m'enivre, mais en porte telle vraiment ? N'est ce pas plutôt sa peau que je sens et qui me fait cet effet si aphrodisiaque ?
Dans la grande salle de conférence nous sommes installés côte à côte. Chaque groupe de deux à trois personnes laissant entre eux la place de mettre deux autres groupes… prudence et
confidentialité sont dans ces grands-messes, une donnée essentielle.
Nos ordinateurs se connectent par la messagerie et nous testons nos envois. Moyen habile d’échanger en temps réel, tout en discrétion.
Puis les travaux et échanges commencent.
Elle maitrise le dossier avec aisance et nous avançons de concert dans une bonne direction.
C’est dans un moment de calme nous concernant que je lui envoi le premier message sibyllin.
Elle semble hésiter. Me jette un œil. Je me plonge dans ses yeux. Elle rougit puis entame sa réponse.
Elle a décelé mon codage à son attention et me répond de la même manière.
Comment va – t’elle répondre à « vendredi soir, un diner ».
Je ne lis que les majuscules de son message et sa réponse me fait sourire.
Que suis-je donc en train de vivre ? Je dois répondre. Je vais utiliser le même code.
Je ne dois pas dire oui…
"Cuisinerez-vous pour moi ?…"
Peut-être va-t-il mal le prendre. Je sens en moi poindre le désir. Une aventure… serait-ce bien ce qu’il me propose ?
Hum… mon sexe réagit et je perle malgré moi.
Sa réponse ne me surprend pas.
Je n’osais pas une réponse affirmative immédiate.
Je note cependant qu’elle ne répond pas par la négative.
Nos échanges continus et je la vois parfois ne pas oser me regarder, sourire discrètement ou se trémousser sur sa chaise.
Elle m’avoue ne jamais avoir accepté avec autrui cette attitude et ce partage de complicité.
Le jeu et la partenaire sont à la hauteur de mes espérances.
L’envie d’elle, de la posséder, ne fait que croitre en moi.
Je devine à sa façon de bouger sur son siège qu'il en est de même pour elle…
Il joue de moi. C’est excitant. J’ai envie de lui. Alors pourquoi m’en empêcher ?
Je me frotte, il doit le voir. Je rougis.
C’est alors que, du bout du pied, je me mets à caresser son mollet.
Elle se dresse sur son siège et regarde vivement les bas des tables pour se laisser à nouveau reposer dans le fond du siège lorsqu’elle a vérifiée que l’on ne voyait pas ce qui pouvait se passer
sous les tables, jusqu’au sol.
J’imagine mes mains à la place de mon pied. Mes mains qui remonteraient sous sa jupe jusqu’à la découvrir dans sa féminité. Dans un tel lieu, sous la table, j’irais avec délice la butiner jusqu’à
ce que ses gémissements marquent les murs de leur empreinte.
Son message clignote.
« Vous me faites du pied ».
Je prends la parole pour répondre à une question de conclusion et c’est en me tournant vers elle que je lance un « Oui » solennel, avant de reprendre le fil de la réunion.
Notre attitude libertine semble avoir sur elle le même effet que sur moi.
Ses joues sont roses, son souffle accéléré.
Puis le silence retombe et chacun récupère ses dossiers dans les murmures feutrés d’une fin de séance.
Ses grands et superbes yeux sur moi elle tape enfin sa réponse.
Je lui souris. A bien y penser, mon premier sourire à son égard.
Nous nous séparons avec un hochement de tête qui nous semble incongru après nos échanges.
Le soir est tombé et je repense à ce moment hors du temps.
Notre rendez-vous est prévu pour demain soir.
A son souvenir, je n’empêche pas ma main de se poser sur mon sexe, de se glisser sous le boxer et d’entamer de lents vas et vient autour de ma raideur.
Elle occupe mes pensées et je n’ai aucun mal à me faire plaisir en imaginant ce à quoi je voudrais la soumettre.
Je jouis en longs jets qui maculent mon corps, alors qu’elle est à ma place, dans la salle de réunion, sous le bureau… dans mon fantasme.
Et elle. Que fait-elle en ce moment ?
Ma douche fut la bienvenue, je m'étais souillé comme rarement, par le simple fait de cette discussion avec lui.
Dans la pénombre je me laisse aller.
Allanguie sur le lit, les pans de mon peignoir sont ouverts.
Ma main droite presse mes seins tour à tour jusqu'à en faire pointer les tétons vers le plafond.
Je n'ai même pas pris le temps de ranger mes affaires.
J'ai envie d'assouvir mon sexe qui me réclame, en l'imaginant à la place de mon autre main, entre mes cuisses, flirtant avec mon bonbon gorgé de désir.
"Pourquoi ai-je accepté l'invitation soudaine de cet homme que je ne connais pas ?"
Il m'effraie. Son regard, son aplomb. Quelque chose dans ces gestes. Il me fascine.
Je voudrais à cet instant qu'il me chevauche, qu'il me possède et me fasse jouir.
Sous mes caresses vient l'orgasme et je me surprends à pousser un petit "Monsieur" dans un gémissement.
Et lui ? Que fait-il en ce moment ?
A suivre...