Je n’ose pas encore y croire.
Je suis là, fesses nues et offertes, le kimono de satin relevé sur ma croupe, les épaules dénudées et les seins ballants, le souffle court… et il s’en va !
Quel monstre.
Mais quel gentil monstre...
Mon sexe se contracte sous le désir inassouvi, à quelques instants de la jouissance libératrice.
Mon anus plisse autour du bijou.
Je le sens à chacune de mes respirations, planté en moi, qui oscille et m'emporte vers l'état de bien-être.
Les pourtours de mes lèvres sont humides de mon envie.
Je dois couler.
J'halète encore.
M'écouter ainsi m'excite.
J’hésite à faire glisser une main entre mes cuisses pour m’assouvir.
Je n'ose pas.
Mais pourtant, me caresser maintenant… ce serait si bon.
Mais…
S’il revient à ce moment là ! Il me punira.
Hum… la punition.
Son évocation ravive le feu qui couve entre mes cuisses.
Il me fessera, peut-être même prendra t-il sa cravache pour me corriger.
Il serait capable de m’attacher pour me posséder sans retenue.
Sa queue tarauderait mon orifice le plus serré, sans se préoccuper de mes gémissements, encore et encore.
L'idée qu'il me baise de la sorte, entravée, me fait faire un pas vers l'extase.
Le salaud, il n’est plus là !
Quel adorable salaud qui fait croître mon envie.
Il va revenir et il va poursuivre sa besogne. C’est sur.
Et s’il ne revient pas ?
Je sais qu’il est là, à quelques mètres.
Il me voulait chienne ? Je le suis. Ho oui, je le suis.
Soumise et gorgée de l'envie qu'il me brusque sensuellement…alors que veut-il de plus ?
Il a droit à tout.
S’il avait voulu, il pouvait enlever le bijou pour y passer sa langue.
Ho oui, sa langue… lorsqu’elle passe sur mon sexe, lorsque sa bouche déguste mon fruit dont le jus ruisselle.
Je la veux à la place du Plug, maintenant, là, tout de suite ! Qu’il me dévore.
Qu'il me bouffe la chatte !
Qu'il me mange le cul !
Quel salaud.
Quel délicieux salaud.
Mon désir ne descend pas.
Hum... Mais qu’il revienne ! Et qu’il use de ses doigts. Tout est à lui. Tout.
Il va prendre mon visage entre ses mains et m’embrasser, puis il me forcera à me mettre à genoux.
Hoo... oui... me faire forcer.
Et, comme une récompense, il prendra ma bouche.
Son pieu bouillant entre mes lèvres.
Comme devant cette femme, en enfonçant sa verge jusqu’au fond de ma gorge, en violant mes parois.
Maintenue je ne pourrais que sucer.
Il baisera ma bouche, simple trou pour son glaive de chair.
Peut-être même qu’il m’insultera.
Ah ses paroles, parfois douces mais souvent osées… elles me tourmentent et me font devenir folle…
J'ai envie de lui crier de revenir.
« Viens m’achever, je veux jouir…»… voilà ce que je voudrais hurler pour qu’il m’entende et vienne finir ce qu’il a commencé.
« Viens me baiser salaud ! » mais je n’ose pas.
« Encule-moi comme une salope ! Je suis ta chienne ! » mais mes lèvres restent closes.
C’est mon Maitre, il pourrait se fâcher. Mais cela pourrait aussi le combler…
Je me surprends à onduler du bassin sous mes pensées.
Il maintient le désir même dans ses absences.
Quel salaud vraiment.
Mais quel salaud adorable.
Alors je ne bouge pas, attendant le moment où il va revenir.
Je sens le plaisir monter en moi.
Et la porte s’entrouvre.
Enfin ! Il va me libérer du poids de mon envie.
Il va me prendre et me faire atteindre ce point de non retour où je crierais son nom au sommet de mon orgasme.
Il me regarde.
Ses yeux gris, froids, détaillant mon corps penché en avant, agrippée au meuble.
Alors je cambre mes hanches pour offrir à sa vue une croupe sensuelle.
J'écarte mes cuisses de façon obscène pour lui faire ce plaisir de me voir dominée, ouverte... offerte.
Il pose son regard sur mes fesses et sur l'éclat du Plug qui orne mon petit trou.
Il ne peut que voir ma vulve qui ruisselle.
Je bombe le torse pour tendre ma poitrine.
Il scrute mes mamelles dont les tétons gonflés me font mal tant ils ont envie d’être sucés et tiraillés.
Je rejette la tête en arrière pour le toiser dans un geste de défi.
Je suis prête à lui balancer mon envie à la figure.
J'ouvre légèrement la bouche et entame un « bais… » qui n’ira pas au bout.
Il me sourit et hausse un sourcil, réduisant ma prestance à un aveu de faiblesse.
- Tu viens, nous avons une visite.
Le sol s’ouvre sous mes pieds.
Il va me falloir affronter l’inconnu, nus pieds, en kimono court… et le corps gorgé de désir ?
Je me sens humiliée.
Je rajuste mes vêtements.
Mes seins ne dégonflent pas.
Je me sens honteuse.
Et s’il avait tout manigancé ?
Mon cœur se serre, mon ventre me brule.
Mon sexe s’enflamme soudain à cette pensée.
Je pointe au travers de la soie.
- Tu as bien gardée la pause. Soumise et docile. Et… j’aime aussi beaucoup ton début de phrase.
Il sourit. Et referme la porte.
Mes pensées sont confuses, embrouillées.
Une d’elle cependant se forge un passage parmi les autres.
Il sait jouer de mes envies et … j’aime ça.
Il est Monsieur, mon Maitre.
Pour cela je vais aller me présenter dans cette tenue sexy, osée, à son invité.
Pour le satisfaire, pour me satisfaire.
Le rouge aux joues, le ventre en feu et légèrement tremblante, j'ouvre la porte pour rejoindre "la visite".
A suivre…