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Elle me regarde autant que je laisse mon regard s’attarder sur ses cuisses et son chemisier tendu.
La discussion s’engage dans le ronronnement de la voiture.
Elle m’avoue que la traversée de la salle sous le regard des hommes et femmes qui pouvaient la voir sans ses dessous l’avait gênée autant qu’excitée.
Je lui réplique que c’était bien le but : lui faire prendre un plaisir secret.
Elle rit un petit peu, contente d’avoir réalisé ce qu’elle qualifie d’épreuve.
Elle me demande ensuite ce à quoi être soumise engage, un peu inquiète.
Je lui explique que je serais un Maitre respectueux de sa Soumise, respectueux de sa vie privée et professionnelle. Qu’elle n’a qu’à être obéissante et dévouée.
- Et si je désobéi ou ne fais pas ce que je dois faire ? Serais-je punie ?
J’acquiesce en lui indiquant que la punition sera aussi sensuelle que l’épreuve ou la demande.
Je perçois alors une petite étincelle dans ses yeux...
Je lui indique, à sa demande, quelques exemples de choses que je peux lui faire tel que : ne pas porter de dessous pendant une journée ou gérer sa sensualité pendant une période.
- Et si je ne veux pas ?
Je lui fais alors la différence entre ne pas oser et ne pas pouvoir. Je l’inciterais toujours à oser, à se dépasser pour y prendre plaisir, jamais à lui faire faire des choses dégradantes ou qui la mette en danger…
Nous devisons encore, elle pose quelques questions afin d’éclairer sa représentation de la soumission.
- Le maitre est toujours au plus prêt de sa soumise, il n’existe que par elle et elle par lui, un lien fort se crée entre eux, indestructible car fondé sur l’expérience et le partage de secrets les plus intimes, sur le plaisir mutuel.
Elle écarte alors soudain les cuisses jusqu’à tendre sa jupe au maximum.
Le tissu remonte haut et je peux voir le haut de ses bas, là où sa peau se dévoile.
En moi une chaleur monte et s'empare de mon sexe.
- Suis-je digne, ainsi assise, d’être votre soumise ?
Je glisse une main sur son chemisier pour y défaire un bouton. Le bouton le plus près du col, afin de dégager ses seins arrogants.
- Maintenant oui.
Elle sourit puis, après un petit temps perdu dans l'observation du paysage nocturne, me fait sa demande.
- Voulez vous de moi en soumise, Monsieur ? Je serais obéissante.
Ma main vient flatter son menton.
J’arrête la voiture sur le bas côté.
- Je te prends pour soumise et m’engage à être un bon maitre. Lui dis-je en la regardant dans les yeux qu'elle ne peut s'empècher de baisser.
Un rougissement pare ses pomettes. Séduisante à se damner.
Mes doigts l’empêchent de parler, posés sur ses lèvres.
D’une main je caresse son épaule, je la dénude lentement en faisant glisser le chemisier déformé par ses tétons dressés.
Son chemisier ne tient plus guère que par la tension de ses seins.
Je prends sa nuque dans ma main, avec force, marquant son cou au travers du collier.
Elle ouvre légèrement la bouche pour réprimer un petit gémissement.
Je transforme ma pression en caresses.
Elle hasarde un bout de langue contre mes doigts, elle cherche mon accord du regard, je lui fais signe qu’elle peut continuer. Alors, lentement, elle léche puis suce mon doigt qui l’empêche de parler.
Je reprends la route, mon doigt entre ses mains et ses lèvres.
Elle s’applique comme s’il eut été la chose la plus précieuse au monde.
D’une main je lui rappelle qu’elle doit rester écartée.
Elle ne fait qu’accentuer encore plus l'ouverture de ses cuisses et bientôt je vois ses hanches commencer à onduler.
Elle frotte son bas ventre contre le siège dans un mime du coït.
Les yeux clos, tout en suçant mon doigt sa respiration s'accélère.
Elle ne s’occupe plus de la route, mes doigts glissent dans sa bouche, s’enfonçent, ersatz d’un sexe qu’elle veut et pense en elle.
Son corps se cabre, se relache et se cabre à nouveau plus fortement dans un gémissement.
Ses yeux s’ouvrent et s’éclaircissent alors qu’un petit cri lui échappe.
Elle rougit.
Je lui souris.
- Ce café, je vous l’offre chez moi ou chez des amis ?
A suivre...