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Le repas se déroule sous la lueur du chandelier.
Sur une petite table bistrot, dans un coin aménagé rétro de la pièce principale, tu as pris place et je te sers les différents plats qui ont eu le temps de mijoter.
Le feu des deux bougies rouges, assorties à ton peignoir, font ressortir l’éclat de tes yeux.
Si la discussion est anodine, axée sur le travail, les allusions sont fréquentes et c’est un vrai jeu que d’en ajouter, en chercher à chaque instant.
Tu n’es pas avare de quelques bons mots, « ce manche de couteau est réellement… lisse », « ce fruit est juteux », etc., les sourires sont sans ambigüité. Les rires aussi.
J’avais pu observer que tu avais troussé le tissu pour être assise à même le siège.
Tes jambes légèrement écartées je pouvais voir, lorsque je me levais, le haut de tes cuisses, comme je te l’avais indiqué.
Le repas se déroule donc sous un jour très serein, bien que coquin.
Mais sous la table se déroule un autre scénario.
J’avais commencé à te caresser mollet et, depuis l’entrée, nous nous faisions du pied, discrètement, comme si nous voulions nous cacher d'invisibles observateurs.
Le dessert, une glace, ne manque pas de faire ressortir nos idées respectives.
Tu prends un réel plaisir à lécher ta cuillère et à manger cette glace d’une façon si sensuelle que mon entre cuisses en vibre.
Je sens alors ton pied monter jusqu’à lui et se poser sur mes parties.
Je frémi à ton contact.
Tu te fais délicate.
Le tintement de la cuillère sur le bord de la porcelaine me rappelle à tes yeux, brillants.
L’ustensile va et vient entre la coupe et ta bouche, sans un mot tu avales la glace et laisses glisser l’inox entre tes lèvres avec lenteur, parfois le bout de ta langue vient apparaitre comme un appel, pendant que ton pied masse doucement mes bourses pleines.
Mes cuisses sont ouvertes et je me rapproche de la table pour te permettre d’être plus à même de jouer librement avec mes orphelines.
Tu ne t’en prives pas et du bout des doigts tu les fais rouler.
Parfois tu glisses le long de la hampe de chair, à d’autres moments tu les presses doucement.
Une pression plus forte pourrait me faire mal mais c’est au contraire un réel délice que tu m’offres là.
Mon excitation est si intense que j’ai l’impression que mon sexe est trop petit pour son envie et qu’il pourrait exploser.
Ton pied s’en va doucement, frôlant ma cuisse, alors que tu reposes sur la table, l’ultime insigne de ce repas.
Lorsque je me lève tu peux voir l’effet que tu m’as fait, une bosse visible habite mon pantalon.
J’allume alors une lanterne japonaise, une petite bougie redonne vie à la salle.
Je te prends par la main et te presse contre moi.
Sous les accords suaves du saxophone je cueille tes reins d’une main et ton cou de l’autre.
Mes doigts glissent sur ton collier, fin, noir.
- Je ne danse jamais, me dis-tu.
- Il en est de même pour moi.
Mais je ne te lâche pas et tu te laisses aller contre moi.
Lentement nous tournons.
Ma bouche embrasse ton cou, mes mains caressent tes cheveux. Je peux respirer ton odeur. Tu as mis mon parfum ; il se mélange au tien et mes yeux s’en ferment.
Tu as le visage posé contre le creux de mon épaule. Tu as ouvert ma chemise qui n’est bientôt plus qu’un lointain souvenir, sur le sol.
Une main joue sur mon torse, l’autre dans mon dos.
Je sens ton cœur s’accélérer.
Tu ouvres la bouche à plusieurs reprises mais rien ne sort.
Puis, timidement, tu oses te lancer.
- Je ne me reconnais pas.
Je ne dis rien, je te laisse parler. J’accompagne ton élan d’un baiser plus appuyé dans ton cou.
- Ce que j’ai fait. Je ne l’avais jamais fait.
Tu te colles un peu plus.
- Je n’avais jamais… avec une femme… si je l’ai fait c’était parce que dans tes yeux il y avait ce feu communicatif de l’envie et puis aussi … par bravade.
J’embrasse tes cheveux.
- Mais, j’ai apprécié. De faire l’amour à cette femme, avec toi. J’ai pris du plaisir. Elle m’en a donnée, et toi aussi. Si j’étais mal à l’aise au début je t’avoue que j’ai beaucoup aimé par la suite.
- Moi aussi j’ai adoré.
- J’espère ne pas t’avoir déçue et que tu ne m’en veux pas d’avoir… joui… avec elle.
- Comment pourrais-je t’en vouloir. Tu étais magnifique.
Pendant un instant je te sens faiblir. Je te serre alors plus fort contre moi, tu me sembles à ce moment si fragile que mes baisers sont ceux d’un protecteur plus que d’un amant.
- Tu me fais tourner les sens.
Je sens alors sur ma peau la chaleur de tes larmes qui roulent.
Je te réconforte.
- Tu n’as pas à avoir honte de ce que tu as fait. Tu as donné et tu as pris. Tu peux faire fi de la morale si c’est ce qui te gène. Aucun de nous ne s’est forcé. Le plaisir nous habitait. Le plaisir que l’on reçoit autant que celui que l’on donne. Nous avons partagé, tous les trois un moment d’amour, d’intimité.
Tu es collée à moi. Ta joue humide me crève le cœur.
- Je… elle m’a demandé si je voulais la revoir…
Tes sanglots dans mes bras sont une preuve de la confiance que tu me fais à m’avouer tes sentiments.
- Peut-être, mais pas toute seule. Je le veux bien mais avec toi. C’est lorsque vous étiez tous les deux en moi que j’étais… le mieux.
- Tu n’as pas à te forcer. Tu le feras si tu en as envie.
- Oui… Monsieur… merci.
- Et je t’accompagnerais si tu le souhaites.
En guise de réponse tu cherches ma bouche.
Nos lèvres se touchent, s’entrouvrent, nos langues se cajolent.
La lanterne est éteinte lorsque notre baiser se termine.
Mes mains ont glissé le long de tes seins que je sens darder sous le tissu alors que les tiennes sont sur ma nuque et sur une de mes fesses.
Je t’emmène vers la chambre.
Très droite, tu ne bouges plus, seule la lueur des deux chandelles éclaire très faiblement l’intérieur de cette pièce par l’entremise de l’ouverture de porte.
Je caresse tes épaules, t’embrasse, je suis derrière toi et tu m’offres ton cou à chaque fois que je change de côté pour t’embrasser.
Délicatement je fais glisser le tissu sur tes épaules pour les dénuder.
- Vous ne me faites pas dormir dans ma chambre cette nuit Monsieur ?
Ta réplique m’arrête un peu et je sens monter le désir en moi.
- Pourquoi ? Tu crois avoir besoin d’y passer une nouvelle nuit ?
- Peut-être.
- Tu le mérites ?
Le satin ne recouvre déjà plus tes seins.
- Il me semble.
- Tu as quelque chose à m’avouer ?
Mes mains lâchent l’étoffe et s’emparent de tes hanches.
Le bruit délicat ne cache pas tes mots…
- J’ai été… vilaine.
Je sens ta respiration s’accélérer.
- En quoi as-tu été vilaine ?
Mes doigts passent sur tes cuisses, de l’extérieur vers l’intérieur, puis à nouveau vers tes fesses.
- J’ai aimé la lécher.
Ma main s’abat sur ton fessier sans trop de force.
- J’ai aimé lorsqu’elle fourrait sa langue en moi.
La claque est plus forte.
Tu te tends vers l’arrière pour m’offrir tes rondeurs au son de ton gémissement.
Je remonte le long de tes bras alors que tu me lances ainsi quelques phrases qui paraissent tout autant t’exciter à les dire que moi à les entendre.
- Elle m’a masturbée comme rarement… et ses doigts qui me fouillaient… humm...
Je guide tes mains qui s’emparent du bois. Je t’ai indiqué de tenir le haut du lit à baldaquin. Mes mains sur tes poignets joints, je te maintiens ainsi, penchée légèrement en avant, mon bas ventre appuie sur ton postérieur qui s’y frotte imperceptiblement.
- Vous allez m’attacher ?
- Je n’en n’ai nul besoin. Les liens qui nous unissent sont plus forts que des chaines.
Je descends le long de tes bras, sur tes épaules, sur la rondeur de tes seins ballants, irritant les tétons dressés, sur ton ventre, le long de tes cuisses, sous tes fesses pour te forcer à t’écarter.
- Tu vois, tu n’as pas bougée.
- Je suis docile, Monsieur.
- C’est bien. Tu mérites d'être punie.
- Ho…Votre cravache me fait de l’effet…
Ma main vient claquer une fois, puis deux sur tes globes blancs.
Tu gémis.
- Oui… punissez-moi.
Ma main revient encore. Tu pousses un petit cri.
- Fessez-moi encore.
A chaque fessée mes mains viennent ensuite caresser, l’endroit meurtri, puis préparer le prochain endroit.
- Corrigez-la votre Elève ! Oui !
Là c’est dans l’intérieur de ta cuisse que je vais venir, presque à l’orée de ta vulve que tu me proposes comme une offrande. Nous savons l’endroit sensible et elle promet d’être l’ultime. Alors tu t’appliques à faire grossir mon excitation.
- Je vous avoue, Monsieur, je me suis senti… si chienne.
- C’est tout ?
- Salope.
- Ma salope.
- Oui. Votre salope. La garce qui se donne à vous.
- Excitant…
Tes paroles ne sont plus que murmures entrecoupés de soupirs.
- Une trainée qui a aimé se faire baiser, lécher, doigter. Partout. Pour vous.
La rudesse de tes paroles mes surprennent autant que toi et loin de te fesser, c’est un baiser que je viens déposer dans le creux de tes reins.
- Tu as été parfaite. Une soumise adorable. Une femme sensuelle, sexuelle. Tes gestes autant que tes cris me font bander.
Tu sens entre tes cuisses que mon envie est grande de te posséder.
- Mais tu n’auras pas ce que tu veux, pas tout de suite.
Je me couche et t’invite à me rejoindre.
- Cette nuit nous dormons ensemble. En amants. Nous verrons demain.
Tu te cales contre moi et ta main rejoint mon sexe pour le caresser délicatement. Alors que de ma paume je m’empare de ton sein.
Tu mets quelques instants à te calmer puis je te sens t’affaisser contre moi.
C’est ainsi que nous nous endormons, l’un contre l’autre, excités et inassouvis.
A suivre…