J'étais fatiguée.
Nous fêtions le passage de dizaine d'un ami.
Et s'il avait tout prévu pour notre amusement et notre confort, je n'en étais pas moins éprouvée par cette journée et cette soirée de festivités.
Il y avait les amis que je connaissais depuis longtemps, ceux que je connaissais moins et enfin la grande partie des inconnus.
Nous avions été gâtés. En plus des activités, de la nourriture et de la boisson, il avait réservé des petits chalets autour du gite loué pour l'occasion.
Lorsque je regagne le chalet qui m'héberge je suis exténuée. J'ai dansé, ri, fait la folle... et un peu trop bu je dois l'avouer.
Heureusement qu'aucun de nous n'avait à conduire.
Je prends donc une douche qui me fait un bien fou.
Peu à peu les 2 autres chambres du chalet se remplissent et le bruit de la musique s'atténue.
La soirée nocturne touche à sa fin, chacun regagnant son couchage, qui en toile de tente, qui dans une maisonnette de bois.
L'eau coule sur mon corps.
Je la laisse ruisseler quelques minutes sans bouger, juste pour sentir la chaleur détendre mes muscles.
J'ai passé ma dizaine également il y a quelques mois... à l'époque je n'étais pas seule.
Mes mains massent mes seins.
Du haut de mon mètre 70, ma taille fine fait ressortir ma poitrine. Ce 95C parait encore plus volumineux, surtout depuis que j'ai coupé mes cheveux dans un carré mi long, aux reflets dorés.
Encore désirable... malheureusement pas ce soir.
Mais ce n'est pas grave, je n'étais pas venu pour cela.
Je me souris dans la glace de la petite salle d'eau avant de retourner dans la chambre, mes yeux bleus rieurs.
Allongée dans le lit, je pousse un soupir de contentement.
Enfin du calme.
La musique s'est complètement arrêtée.
Le lieu a retrouvé son calme champêtre.
L’éclairage de la petite lampe baigne la chambre d’une luminosité pâle.
Le vent souffle et je me glisse dans les draps.
Mes hanches recouvertes je me stoppe pour ôter mon top.
« Après tout, qui m’en empêche ? ».
Un frisson que je connais bien me parcourt.
Le tissu vient frôler mes tétons qui se tendent déjà alors que je les recouvre du drap.
Je devrais résister, résister à l'envie d'être presque nue dans une chambre que je ne connais pas mais mon esprit vient de basculer du côté de l'envie.
Les pièces à côté de moi sont occupées par un couple et quelqu'un d'autre et l'idée de me caresser au milieu de ces inconnus me submerge.
Grisée par l'alcool peut-être aussi je pose ma main droite sur mon sein.
Il est gonflé. Je respire déjà plus vite.
Avec un léger sentiment de honte, exacerbé par cette situation, je glisse mon autre main jusqu'entre mes cuisses.
Je vais devoir être silencieuse si je ne veux pas qu'au réveil ils me regardent d'un autre air.
L'excitation me gagne.
Massé entre mes doigts, mon mamelon durcit.
Je le fais rouler avec de plus en plus de fermeté.
Cette façon de faire me procure toujours des éclairs dans la poitrine qui descendent jusque dans mon ventre.
Ma main se pose alors près de mon nombril à la déclivité délicate, mes doigts se faufilent sous le coton de ma culotte presqu’aussitôt.
Je me cambre, réprimant un gémissement pour ne pas me faire repérer.
Quel plaisir de se faire du bien...
Quel embarras délicieux de se livrer à cette pratique solitaire dans un lieu inconnu... obligée d'être discrète...
Sous mes doigts qui parviennent à ma fente je sens déjà la coupable humidité qui me remplit.
Légèrement, je masse les renflements lisses de mes lèvres.
Elles sont chaudes, souples.
Je pince mon mamelon.
Je ne dois mon silence qu'à un effort suprême de ne pas émettre un petit cri.
Il est vrai que j'adore parler, que l'on me parle et que je suis bruyante pendant l'acte.
Quelques paroles me reviennent en mémoire... osées, douces, crues, aimantes... je les apprécie.
Mon clitoris est gorgé de sang.
Cela fait si longtemps…
J'appuie sur mon bouton d'amour jusqu'à le sentir devenir douloureux et le libérer dans un souffle profond.
Sensible à l'extrême il réagit sous mes doigts qui le tortillent et le malmènent.
Un de mes doigts s'insinue dans mon abricot fendu.
Ma main entièrement disparue dans mon slip en coton blanc que je sais déjà tâché de mon humeur je me masturbe avec lenteur, n'oubliant aucun de mes endroits sensibles.
Je rougis car je viens de me rendre compte que j'ai gémis un peu trop fort.
Ma main s'arrête avant de reprendre.
Ho... si je réveille mes voisins, je vais passer pour une perverse solitaire.
Mon index s'enfonce en moi à cette pensée, se frayant un passage sans effort dans mes nymphes lubrifiées de mon suc.
Mon bassin se lève vers l'avant, j'ondule dans le lit, résistant à trop le faire grincer.
Il fait cependant du bruit... je m'immobilise à nouveau, attentif aux bruits du chalet, anxieuse de ne réveiller personne, mon index ne cessant pas pour autant de percer mon vagin.
Un soupir de plaisir... qui n'est pas le mien !
J'en reste bouche bée.
J'écoute.
Un lit craque.
Un nouveau soupir, plus fort.
Devenue auditrice curieuse, je fais refluer mon index de mon sexe pour simplement caresser mon pourtour brulant.
Le couple d'à côté a visiblement la même envie que moi.
J'entends son murmure de mâle... inaudible mais qui irradie mon bas ventre.
Elle réplique dans un murmure lui aussi incompréhensible.
Quelques bruits, craquements que je n'identifie pas.
Une attente où je caresse mes tétines éveillées et ma grotte inondée.
Ils sont silencieux... discrets, à mon image.
Je suis un tison ardent, l’imagination et l’envie dans une tourmente de sensations.
S'ils savaient que je me fais du bien en même temps qu'eux... voyeurisme par l'audition.
C'est un sentiment nouveau qui me réjouit.
Leur lit craque plus fort.
Elle émet un "humm" éloquent.
J'enfonce deux de mes doigts dans mon vagin et je me malmène, poussant sur le haut de ma fente pour exciter ma perle en fusion, à l'entendre je suis dans un état second.
Mes cuisses s'ouvrent pour me permettre de mieux me faire plaisir.
Dans la pièce proche j'entends les halètements de cette femme qui a de plus en plus de mal à se retenir de gémir.
Je m'unis à leur rythme, mon lit oscillant avec la même régularité que le bruit de leur tête de lit sur la cloison qui nous sépare.
Jamais encore je n'avais éprouvé cette sensation intense.
Je découvre une source de plaisir inédit qui me ravit.
A les entendre s'unir mon envie est décuplée.
Je les imagine... sans me rappeler de leurs visages.
A certains moments c'est moi que je vois avec cet homme inconnu, pendant que je me fouille de plus en plus fort.
Un léger cri m'échappe.
Ma main lâche mon sein pour se porter à ma bouche, comme pour me museler trop tardivement.
Ils se sont stoppés.
La tension s'évanouit de mon être, certaine d'être repérée.
Mes doigts quittent mon intimité.
Je me statufie pour tenter de savoir s'ils m'ont entendue.
Lorsqu'après quelques instants d'angoisse je les entends reprendre, je suis rassuré.
Elle gémit doucement à son tour, plus longuement.
A la vitesse d'un cheval au galop mon corps se tend, le désir revenu, encore plus fort, plus irrésistible qu’avant.
Dans quelle position sont-ils ?
Tous mes doigts roulent et poussent sur mon haut de sexe, excitant mon clitoris tout en ouvrant légèrement mes lèvres enflées par le désir.
Comment la prend t’il ?
Des images toutes plus érotiques les unes que les autres me traversent l'esprit.
Je pétris mes seins voluptueux en tirant les tétons pointés vers le ciel comme des mines de crayon.
Leur souplesse me permet de les maltraiter, mes auréoles se targuent de quelques aspérités qui témoignent de mon état de surexcitation.
Un râle de mâle me fait ouvrir grand les yeux.
Je mords mes lèvres en imaginant un corps flou et musclé chevauchant une femme, glissé entre ses jambes relevées.
Mes gestes deviennent plus brusques, je gémis en écho à l'autre femme, ma complice invisible.
Elle pousse un "han" sonore bientôt suivi d'un autre...
Je rougis de son manque de discrétion.
Mon sexe coule avant même que je ne me rende compte que ma jouissance arrive.
Elle exprime son plaisir, entre retenue et fougue.
Je me crispe pour ne pas hurler à mon tour, mordant ma lèvre inférieure alors que le jus inonde mes cuisses.
Je reste ainsi, suffocante du plaisir que je me suis donné à les entendre.
Ma poitrine encore tendue.
Le drap repoussé à mes pieds.
Les jambes ouvertes.
Je retire ma main de ma culotte salie.
Mes voisins se calment, deviennent silencieux. Quelques bruits... des murmures...
Je retrouve mon calme, ma respiration se fait plus sereine et je me lève pour passer dans la salle de bain.
De l'autre côté de la paroi, j'entends susurrer, j'entends l'eau couler... la vie reprend ses droits.
Je me recouche.
Le lit est chaud, odorant de mon plaisir assouvi.
J'éteins la petite lumière, les yeux ouverts, encore sous le joug de cet énervement sensuel.
Le vent s'est accentué.
Et l'homme grogne... un "humm" aux accents pimentés.
Je me redresse sur un coude, ma poitrine ballotant.
Les grincements recommencent...
A suivre…