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La main gantée vient de déposer l'alliance sertie de diamants sur une petite tablette de bois précieux.
Dans la pièce sombre de ce palais vénitien, ses pierres brillent de milles feux.
Au loin, les sons étouffés de la réception ne semblent pas perturber les deux amants, encore inconnus il y a quelques heures.
Tous deux parés d'un masque, ils se cherchent des yeux, puits de leurs âmes en fusion.
Elle s'est laissée hypnotiser par le regard bleu acier de l'homme silencieux qui la serre contre lui.
Il n'a pas pu résister aux éclats d'or dans les lacs émeraude de cette femme dont les hanches ont balancés pour retrouver son bas ventre.
D'un geste lent il retire son gant de cuir noir.
Un anneau d'or orne également son annulaire.
Elle devrait fuir... au lien de cela elle se fait féline, ondulante sur l'entrejambe de l'inconnu en face d'elle.
Son doigt se tend vers elle qui l'observe attentivement, fixant son regard sur cet anneau, soudainement excitée par la simple vue du cercle doré.
Elle approche son visage de la main masculine.
Ses joues montrent un rougissement qui disparait sous le masque qu'elle porte et qui la protège... révélant une personnalité cachée qu'elle accepte de révéler dans l'anonymat de son personnage.
Elle ouvre sa bouche doucement...
Il lui présente l'anneau qui brille entre leurs yeux.
Incrédule, il n'ose imaginer les instants à venir. Improbables, insoupçonnés... il se découvre une hardiesse inconnue, ainsi masqué.
Ses lèvres sont pleines, légèrement rosies par le gloss.
Le blanc ivoire de ses dents légèrement visible, ses yeux dans ceux de l'homme, son visage délicatement penché vers le doigt, elle pointe sa langue et effleure la peau masculine.
Délicatement elle enroule sa langue autour du doigt bagué.
Il est admiratif devant sa bouche si appétissante et son muscle aux reflets délicieux.
Elle lèche lentement avant de le prendre entre ses lèvres avec une extrême lenteur.
Sa délicatesse est à la mesure de sa maestria.
La pointe de sa langue rose joue de l'anneau.
Elle salive autour du cercle métallique.
La chaleur le gagne... cette femme lui donne chaud... son bassin posé sur son entrejambe, elle ne peut que sentir l'émoi qu'elle lui provoque... sa raideur est devenue grosse.
Il joue de son doigt dans la bouche qui le gobe, la pulpe de celui-ci effleurant sa joue de femme qui se déforme doucement.
Ses lèvres brillent de salive, elle avale le doigt plus profondément.
Son ersatz de fellation le rend ivre.
Ses lèvres, sa langue, jouent avec l'alliance à tour de rôle, elles se creusent dans ce simulacre sensuel de succion intense.
Sa bouche se durcit, la pression des lèvres devient plus ferme et l'anneau coulisse doucement alors qu'elle le regarde de ses yeux grands ouverts.
Il laisse s'en aller l'anneau qui tourne, se détache, part... pour appartenir à la bouche gourmande de cette inconnue.
Il en a perdu le poids autour de son doigt recouvert de salive luisante.
Elle sourit, entre ses dents, reposant sur sa langue, l'anneau étincelle.
Leurs respirations sont plus fortes.
Leurs tempes battent de l'envie qui croît en eux.
Elle glisse son majeur à sa bouche et y fait glisser l'alliance qui ne lui appartient pas.
Il ne peut plus détacher son regard de cette femme à la sensualité exacerbée.
La bague glisse à son doigt de femme fatale.
Une main à ses hanches il ressent les ondulations qui l'habitent, collées au mur, sans un mot.
L'érotisme qui se dégage de cette inconnue le comble autant qu'il le fait bouillir d'envies.
Elle lèche son majeur, effrontée, bagué de l'alliance masculine qui le lie à une autre qu'elle.
Lentement, de façon obscène, elle passe sa langue sur son doigt, avançant son bassin vers l'homme qui lui fait face.
Stupéfait, il admire la fellation qu'elle pratique devant ses yeux masqués. Les pigments d'or s'illuminent d'un feu ardent dans les disques verts de son regard féminin.
Il fait glisser sa main entre les pans coupés de sa robe de soie et découvre le liseré alliant rigidité et dentelles de ses bas couture de nylon sur la peau velouté de ses cuisses souples.
Son visage au masque noir s'approche de cette ingénue lubrique, sa main plaquée au mur c'est tout son corps qui se pose avec délicatesse sur elle.
La bouche aux lèvres rosies de gloss s'ouvre. La pointe de sa langue saillante... attirante... tendue vers la bouche vorace de ce mâle affamé.
Elle ouvre ses cuisses comme envoutée pour accueillir la main forte qui se pose sur son trésor humide.
Entre leurs lèvres, le doigt de cette femme devient le lieu où leurs muscles se découvrent pour la première fois, s'enroulent, se cherchent, se veulent.
Elle suce son doigt avant de lui présenter.
Il ne se fait pas prier pour engloutir le majeur délicat qui lui est présenté, doucement, entièrement... de manière osée pour un homme, savourant son gout salivaire.
Elle s'empourpre devant cette attitude provocante.
Son corps parait s'embraser de désirs refoulés. Elle accompagne son doigt de mouvements de bassin, au rythme de la succion.
La ferme félinité de son corps contre la force de son vis à vis.
Les pointes de ses seins poussent le tissu à en déformer le pourpoint et lui faire mal.
Il perçoit le souffle haletant de sa partenaire de danse immobile alors qu'il passe ses doigts sur le coton fin de son entre jambe.
Sous ses doigts se dessinent la fente palpitante entourée d'une toison courte et réduite.
Telle une rivière inconnue, cachée, il en découvre l’abondant ruissellement, pionnier de sa source qu'il imagine déjà couler dans sa gorge.
Leurs bouches se happent dans un baiser intense.
A chaque reflux de leurs corps les langues reculent pour mieux se fondre dans les avancées de plus en plus fréquentes de leurs muscles tendus.
De son doigt elle le repousse.
Il se laisse faire.
Elle passe son majeur sur sa joue rasée qui dépose un filet de salive vers sa gorge.
Il penche légèrement le visage pour accepter son geste de possession.
Les doigts agiles défont un à un les boutons de sa chemise.
Peu à peu le torse se découvre, chaud, palpitant.
Dévêtu jusqu'à la ceinture elle l'observe.
Il semble à sa merci, accepte sa condition.
Sa main, nichée dans les cuisses ouvertes de sa complice, revendique sa part de plaisir par un appui plus présent sur les pourtours gonflés de la fente qui lui fait fermer ses yeux et pousser un gémissement de plaisir aux accents féériques.
Rouvrant ses yeux elle lèche son index et son majeur avant de les placer sur le téton masculin.
Elle tourne en larges cercles concentriques vers l'auréole sombre, étroite au centre de laquelle darde une pointe dressée.
Doucement les ronds se rétrécissent pour atteindre la cible dure et tendue.
Elle gratte doucement, provoquant une réaction instantanée de respiration plus forte.
La main plaquée au mur glisse sur le sein enfermé de cette habile jouvencelle.
Malgré l'épaisseur du vêtement il en perçoit toute la ferme rondeur comme il le presse et le force à remonter.
Leurs respirations sont à l'unisson... rapides...
Surprise de cet assaut elle se cambre, savoure cet instant, le bas ventre se frotte sur la main, cherche le pubis en face d'elle, expulse un petit cri inattendu.
Pétrit avec lenteur et expertise, elle bombe le torse pour offrir son mamelon dépourvu de soutien-gorge.
Dans l'étroitesse de son pantalon il ressent la douleur de sa verge tendue.
D'un mouvement il glisse vers l'arrière, vers les fesses de cette femme incroyable.
Ses doigts se faufilent sans peine sous le coton pour savourer le doux velours.
Sans une hésitation il fait glisser la culotte souillée au sol.
Elle pince son téton.
Il palpe son sein, caresse son postérieur nu.
Elle se presse sur le vit raide qu'elle sent sur son corps.
"J'ai envie de vous". Lâche-t-elle soudain.
A suivre...