[…]

Dans la pénombre naissante de la fin du jour je perçois ton ombre au sortir de la chambre.

Tu me rejoins.

Je suis en train de préparer le repas de ce soir.

La table est mise. Nappe pourpre, pétales de roses, deux chandelles…

Tu viens te coller à mon dos.

Ta main droite passe sous les plis du peignoir et s’attarde sur ma toison courte. Ta main droite erre sur mon ventre.
Tu t’amuses du bout des doigts autour de mon nombril.

Ton visage collé sur ma nuque tu viens m’enserrer, câline.

Je détourne la tête et nos bouches se cherchent, se touchent, nos langues avides se caressent.

Tu pousses un long soupir de bien être et tu reprends cette position serrée contre moi.

Je sens tes seins dans mon dos et mes découpes sont plus difficiles à faire.

-         Tu nous prépares un bon dîner… romantique.

-         Oui. Tu le mérites non ?

-         Je mérite plein de choses… Dis-tu dans un petit gloussement alors que ta main vient frôler mon sexe encore pantelant.

-         Et tu en auras. Regarde sur la table basse.

Tu te décroches de moi et t’en va regarder. Il y a deux paquets. Deux cadeaux.

-         Ils sont pour toi. Mais tu ne peux ouvrir en ouvrir qu’un. Le plus grand.

Je place le plat dans le four et je t’accompagne alors que tu déballes déjà l’emballage.

Tu souris et tu viens m’embrasser avant même d’avoir découvert ce qu’il y a dedans.

Le contenu est double.

Deux paquets en un.

Tu ouvres le premier.

C’est un string un peu particulier. La dentelle qui couvre le devant est transparente, noir. Les pourtours sont rouges et formés d’une dentelle ouvragée. L’arrière se compose d’une ficelle qui, en son attache haute, se ceint en deux parties, chacune d’elle pouvant ainsi glisser vers l’extérieur, encadrer les globes fessiers et laisser toute latitude pour un accès aisé aux deux orifices.

-         Il est magnifique. Me dis-tu.

-         Ravi qu’il te plaise.

Tu déballes le second, déchirant le papier sans retenue.

C’est un porte-jarretelles assorti au string.

Tu le portes devant tes yeux à bout de bras. Il est de belle facture et, s’il s’accroche haut, les bretelles sont fines et longues, un peu plus nombreuses qu’à l’habitude, pour une tenue plus ferme des bas.

-         Tu me gâtes ! Me déclares-tu en venant te lover dans mes bras.

-         Tu vois que tu mérites de nombreuses choses.

Nous nous embrassons longuement.

-         Et le petit paquet ? Me questionnes-tu.

-         Tu ne l’auras qu’au dessert. Il est plus particulier. Plus… intime.

-         Humm… tu me mets l’eau à la bouche.

-         Je dois aller finir de préparer, l’appartement est à toi.

 

Alors que je continue mes préparations, je te vois déambuler dans les lieux. Tu regardes, tu t’arrêtes sur les objets, les cadres. Tu observes le mobilier un peu hétéroclite mais qui ne semble pas te gêner.

Tu ouvres la porte de la chambre, je t’entends y faire le lit.

C’est au tour de « ta chambre », celle où tu as été … punie… la première nuit, tu y pénètres et ton regard plane sur le lit, défait, sur lequel traine encore le godemichet à crochet. Nos auréoles sont encore bien visibles.

Tu refermes la porte et passes à l’ultime pièce que tu n’as pas encore vue.

Un bureau.

A côté de l’ordinateur trône de nombreux classeurs. Des porte-documents.

Divers objets d’origines parfois lointaines trônent dans des vitrines. Quelques œuvres dédicacées.

Tu t’arrêtes devant la bibliothèque. Assemblage de magazines, de livres, de romans.

Tu prends un livre au hasard.

C’est à mon tour de me plaquer à toi.

Tu sursautes légèrement mais tu te détends aussitôt.

Mes mains glissent le long de tes hanches, sur le satin.

-         Tu apprécies la maison ?

-         On doit s’y sentir bien. C’est chaud.

-         Je m’y sens bien. Tu es dans ma pièce ici. C’est mon sanctuaire.

-         L’aurais-je violé ?

-         Non… Tu apprécies ce livre ?

-         Il me semble bien.

-         Il est dur.

-         J’aime lorsque c’est dur.

Je glisse sur tes cuisses, puis remonte lentement.

-         C’est un gros ouvrage.

-         Je peux dévorer de grosses choses.

Mes mains saisissent tes seins, lourds. Je les soupèse au travers du tissu.

Je te murmure à l’oreille.

-         Il faut s’y prendre à plusieurs reprises pour entrer dans le fond du thème.

-         Je m’appliquerai.

Mes mains dénouent ta ceinture.

-         Parfois il faut plusieurs entrées.

-         Je ne suis pas contre.

Les pans de satin s’écartent. Mes mains avides s’emparent de tes mamelles.

Tu pousses un soupir.

-         Pour aller au fond il faut être sans concession.

Tu ne parles plus, le visage rejeté en arrière.

Je glisse mon genou entre tes cuisses et te force à écarter les cuisses.

Tu résistes.

-         Il n’y a pas que le sanctuaire qui risque de se faire violer.

En guise de réponse tu te cambres et adopte une posture explicite.

Tes fesses sont collées à la bosse qui déforme mon peignoir.

Quelques frottements et mon membre jaillit.

Je relève ton peignoir pour m’appliquer à venir caresser de mon glaive la peau blanche de tes fesses sublimes, nues, offertes à mes yeux.

Tu as reposé le livre, les deux mains posées sur l’étagère. Tu te laisses faire, passive alors que je me caresse maintenant entre tes fesses.

Je les ai écartés pour venir m’appliquer entre elles.

Tels deux étaux elles me servent pour assouvir ma masturbation.

Je glisse parfois jusqu’à la base de ton sexe ou sur le pourtour de ton œillet.

-         Ooh…

-         Tu aimes ?

-         Oui… Continuez Monsieur…

Je poursuis mes manœuvres, toujours très lentes.

Mes mains caressent tes seins, je fais rouler les mamelons.

Je suis dans un état d’excitation avancé et je te sens devenir plus humide.

Je viens cueillir ton clitoris d’une main.

-         Humm… oui…

Tu gémis en te cambrant un peu plus.

-         Je vais te caresser. Nous allons partager nos désirs.

-         Oui. Branle-moi. Branlez-moi… Oui. Monsieur.

Ton clitoris glisse entre mes doigts. Tu es humide. Je le saisi, je le titille, il roule entre les bouts de mes doigts, je l’excite et il se gorge de sang. Tes soupirs m’invitent à aller plus vite.

Je lui procure des vas et vient. Tu pousses quelques onomatopées.

Mon sexe toujours entre tes fesses, montant et descendant. Je le sens parfois frôler ma main.

Je m’en saisi et c’est avec son aide que je viens te masturber.

Tel un god de chair il te caresse.

Je te sens venir. Je ralenti.

Je m’arrête.

Tu tends ton bas ventre vers moi alors que je m’éloigne.

-         S’il vous plait Monsieur.

Ma main vient se plaquer entre tes cuisses et un de mes doigts s’enfonce dans ta fente ruisselante.

Tu ronronnes de plaisir alors que mon doigt te fouille.

Ma main presse ta motte affolée.

Je sens tes soupirs devenir plus forts.

Mais la sonnette retentit.

Je t’abandonne doucement.

Tu restes ainsi, figée, les fesses tendues, les seins ballants.

Tu n’y crois pas. Je viens de sortir de la pièce pour aller répondre, en te laissant à la limite de la jouissance.

Tu halètes encore. Tes cuisses sont en feu, ton bas ventre crie son envie.

Mais tu acceptes ce qui te semble une punition.

Une punition rude, mais tellement plaisante.

 

A suivre…

 

Par Maitre - Publié dans : Monsieur & Eve
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