[…]

 

Tu es vêtue d’une jupe sobre qui recouvre tes genoux gainés de nylon et un tailleur assez strict dans lequel tes seins semblent plus menus. Un dossier au bras je te regarde traverser le couloir.

Depuis ce matin j’attends ce moment où je vais te voir passer à côté de moi.

Tu avances vers moi sans un regard.

Je ne peux m’empêcher de regarder tes courbes onduler.

Je crois entendre le frottement de tes bas l’un contre l’autre.

Et tu disparais au bout du couloir.

Je me replonge dans mon insipide travail lorsque la porte se ferme derrière moi.

Tu es là.

Adossée. Les bras chargés de feuillets. Tes yeux sont brillants.

Je te souris.

Tu viens poser un baiser sur mes lèvres. Il s’attarde. Tu ouvres la bouche. Ma langue touche la tienne puis nos deux muscles se mêlent.

Ton parfum me transporte.

-         Monsieur. Enfin vous êtes là.

-         Ma belle élève. Vous m’avez manqué.

Nos bouches se retrouvent à nouveau pour se séparer rapidement lorsque la porte s’ouvre.

Tu déposes le dossier, prétexte à ta venue, et commence son analyse sommaire.

Je ne t’écoute pas, uniquement absorbé par tes formes qui me tendent les mains et que je ne peux toucher.

L’importun ressort et avec son départ cesse ton monologue.

Tu me coules un regard brillant. Un murmure.

-         Je suis venue en soumise…

Je comprends aussitôt et ma main glisse sous ta jupe pour m’en assurer.

Je remonte sur tes cuisses. Le nylon crisse sous mes doigts. Tes bas laissent place à ta peau. Je cherche un tissu que je ne trouve pas. Dans la paume de ma main tes fesses nues attestent de ta condition.

Je place un doigt doucement sur la fente de ton sexe et remonte vers la courte toison qui orne ta féminité.

-         Tu mouilles déjà.

-         Oui Monsieur… depuis ce matin. Depuis que j’ai décidé de ne rien porter dessous. J’ai l’impression que tous les hommes se rendent comptent de mon émoi.

Je retire ma main. Mon doigt luit.

La porte s’ouvre à nouveau.

Tes joues sont rouges et quelques instants de plus nous auraient été fatals.

-         Allons à votre bureau. Te dis-je.

 

Nous quittons ce lieu trop fréquenté pour l’ascenseur.

Seuls dans cette cage de métal et de boiseries.

Je passe mon doigt à nouveau sous ta jupe.

Tu serres ton dossier sans rien dire.

J’enfonce ma première phalange dans ton sexe lubrifié. Tes lèvres chaudes s’écartent sous l’intrusion.

Tu pousses un petit soupir en fermant les yeux. Je te sens t’affoler.

L’ascenseur ralenti. Je le retire alors que deux personnes s’engouffrent, pressés, inattentifs.

Je porte à ma bouche ce doigt odorant.

Négligemment, je le suçote. Ton suc imprègne ma bouche de ton gout sensuel.

Tu baisses le regard, un petit sourire amusé aux lèvres. Tu resserres les jambes imperceptiblement.

Nous voilà au rez-de-chaussée.

Les autres passagers quittent sans un mot la boite inerte, béante.

-         Dans 5 mn… dans la réserve, te murmure-je.

Tu sors pour te diriger vers la fontaine et y prendre un verre d’eau.

Aurais-tu eu chaud ? Aussi chaud que moi ?

La porte se referme sur ta silhouette, de dos, les hanches se balançant  au rythme de tes pas en talons, comme une bouche qui m’emporte vers les profondeurs abyssales d’un estomac de béton.

Je m’aperçois qu’une protubérance orne mon pantalon et qu’il est impossible qu’elle ait pu passer inaperçue aux yeux des uns et des autres.

Peu m’importe.

Les 5 minutes sont longues.

La réserve se compose de deux pièces. L’une où le petit matériel de bureau s’entrepose est la plus grande, celle dans laquelle on arrive, l’autre, plus petite, contient les ampoules et autres objets qui servent beaucoup moins.

Lorsque la porte s’ouvre je reconnais ton bras.

Je suis enfoncé dans le coin du mur, caché.

J’éteins la lumière et m’empare de ton poignet gracile.

De mon autre main je plaque ta bouche et je te tire vers moi pour t’entrainer, maitrisée, dans la petite pièce contigüe.

La porte se referme. Je suis collé à toi. Ma bosse collée à ton fessier. Tu ne peux émettre un son.

Je lâche ton bras pour trousser ta robe et enfouir ma main entre tes cuisses.

Le tissu recouvre tes reins. Dénudée de l'arrière train, je peux voir ton visage souriant malgré l'absence de lumière.

Tu écartes les cuisses pour me faciliter le passage, je te place sur une table, presque brutalement.

Tu relèves ta croupe et mes doigts s’emparent de ton sexe.

Je te caresse fermement.

Sous mes gestes ton sexe s’ouvre et sa chaleur vient entourer mes doigts qui te fouillent.

Tu te tends vers moi, affamée de sexe. Tu ondules pour t’enfoncer plus loin autour de mes caresses agiles.

Ta vulve emplie de mes doigts tu pousses un gémissement.

-         Et si cela n’avait pas été moi… te murmure-je dans le creux de l’oreille en relâchant la pression sur ta bouche.

-         Je me serrais fait violée.

Mes doigts fouillent alors plus profondément ton intimité ruisselante dont l’absence de culotte m’autorise un accès plein et entier.

Je sens tes lèvres se contracter sous l’intrusion d’un doigt supplémentaire.

-         Cela t’aurait plus je suis sur.

Tu me réponds par un gémissement.

Je déboutonne mon pantalon et je laisse sortir mon sexe.

-         Tu me fais bander depuis tout à l’heure.

-         Je mouille comme une pucelle depuis ce matin.

-         Et hier ?

La question claque et tu te contractes légèrement.

Je poursuis alors que 3 de mes doigts forcent ton sexe sans souci.

-         Tu t’es fait prendre par ton homme ?

Tu gémis plusieurs fois alors que mes doigts cerclent dans ton ventre avant de lâcher un « oui » timide.

-         C’est bien. Tu as fait ce que je t’avais demandé.

Je m’empare alors de ton clitoris pour l’extraire de sa gangue de chair et le faire rouler, le tirer entre mon index et mon médius.

-         Raconte-moi tout.

Tu entames ton récit, entrecoupé de soupirs au gré de mes doigts qui te masturbent ou te fouillent alors que mon pieu est calé contre tes fesses.

-         Il m’a demandé qui était la femme chez qui j’étais… je ne savais pas quoi dire… j’ai du lui avouer que je m’étais caressée… il a cru que ce seul fait me rendait mal à l’aise… alors… il ma prise…

-         Sans s’apercevoir que ton sexe était rasé ?

-         Il n’a rien vu.

Ma main le caresse et mon puce titille ton clitoris gonflé.

-         Il ne t’a pas léché ?

Tu geins un « non ».

-         Tu l’as sucé…

Une nouvelle réponse négative alors que mon sexe devient plus pressant le long de ton orifice.

-         Il m’a baisé comme d’habitude… lâches-tu en te cambrant vers mon membre tendu.

Je m’enfonce dans ton sexe sans aucun préalable.

Tu pousses un petit cri rauque.

Tu mouilles tant que je peux l’enfourner assez loin dans ton ventre.

-         C’est à vous, Monsieur, que je pensais pendant qu’il me prenait.

Mes vas et vient font osciller tout ton corps.

Je te prends avec force et sans ménagement, en levrette.

Le simple fait de savoir qu’un autre t’a pénétré me rend plus viril dans mes actes et ma main claque sur tes fesses alors que mes coups de mandrins se font plus rudes.

-         C’est votre ventre que je voulais sur le mien pendant qu’il m’écartait les cuisses.

Je te bourre sans un mot. Attentif à tes paroles.

Mon sexe laboure ton ventre sans retenue. Je me sens soudard et sans les voir, je perçois tes grimaces entre plaisir et douleur lorsque mon manche te défonce l’entre cuisse.

-         J’ai joui… en pensant à vous… Monsieur…

Tes hanches fermement agrippées, chaque coup de rein te fait hocher la tête. Je plaque mes couilles à l’entrée de ton sexe à chaque élan. Ma queue lime dans ton sexe béant.

Je te sens te contracter et couler autour de ma tige. Tu pousses quelques onomatopées lorsque mon membre, presque ressorti, force l'entrée de ton fruit pour s'engouffrer profondément.

- J'aurais voulu que vous puissiez être là...Hum... je voulais votre regard sur moi... Hoo... vous savoir là quand il ... Haa... m'a baisé.... Hann...

Incapable de prononcer un mot de plus tu râles à chaque assaut, en te cambrant de façon indécente pour me permettre de t’enfoncer encore un peu plus.

Tu jouis sous la pénétration, quelques longs gémissements accompagnent ton plaisir, et tu deviens plus nonchalante.

Mais je n’ai pas encore eu ce que je voulais et je poursuis dans ton orifice mes allers et retours.

Emporté, comme aveuglé, mes tempes résonnent des pulsions de mon cœur.

Chaque coup de pilon est une manière d’exorciser cet autre sexe que tu avais en toi.

Mon gland parfois à l’orée de ta chatte pour enfin s’enfoncer au plus profond te provoque quelques hoquets qui te font te trémousser autour de lui.

Puis tes mains m’invitent à continuer.

Et je me prends à être encore plus excité à l’idée que tu te sois faite défoncer, que tu ais subi les outrages d’un autre.

Tes mots me reviennent... tu aurais voulu que je puisse te voir lorsqu'il t'a prise.

J'ai l'impression que mon sexe va exploser tant je bande avec force.

Mes coups de reins se font plus lents, plus sensuels. J’ondule entre tes lèvres ruisselantes pour sentir chaque pouce de ton intérieur.

Tu m'attires à toi, tes fesses frôlent mon ventre.

-         Je vais jouir à nouveau. Me murmures-tu. Avec vous c'est... hoooo....

Mon sexe large, ressens les contractions de tes parois.

Tu pousses un cri.

La lumière qui vient dans la grande pièce met fin au cri suivant, difficilement réprimé dans un soupir étouffé.

Je ralenti mon allure sans me désengager de ta fente.

Tu sembles électrisée par l’orgasme qui te submerge alors que tu dois te montrer discrète.

La présence proche, le secret, ta position, tes aveux, ma queue qui te défonce… tu ne peux t’empêcher de feuler pendant que ton corps s’abandonne lentement au plaisir.

-         Quelqu'un entre ! On pourrait nous voir, halètes-tu, alors que dans un coup de reins je te vois prendre ton pied dans le gris blafard de la petite fenêtre, agrippée aux rebords de la table, le cul en l'air, bouche grand ouverte.

-         Oui, te réponds-je. Et alors ?

-         Hum… rien… continuez Monsieur... baisez-moi… je jouis.

Je poursuis avec douceur, alors que sur mes bourses coule ta cyprine.

Tous les deux attentifs et soulagés que l'importun ressorte de la grande pièce contigüe quelques secondes plus tard.

L’ombre nous recouvre à nouveau, tu pousses un « oui » orgasmique, je continue mon ouvrage.

Tu vas prendre ma belle Eve…

 

A suivre…

Par Maitre - Publié dans : Monsieur & Eve
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