[...]

 

douche

Après notre nuit très agitée, je suis éprouvée alors que je me lève.

Le soleil est déjà haut dans le ciel et il fait chaud.

Cette chaleur bienfaisante du sud de la France m'enveloppe avec douceur, dès la sortie de notre toile de tente.

Je n'ose pas regarder Marc de peur qu'il me juge ou me rejette.

Malgré ce qu'il m'a dit je n'en reste pas moins très troublée.

Les images me reviennent...

 

Je m'assois en face de lui.

Il boit son café et a servi le mien.

Il se lève déposer un baiser sur ma bouche puis poursuit son petit déjeuner.

Je n'ose pas prendre la parole.

Hier... cette nuit...

Il m'a prise par derrière alors que je n'ai jamais voulu cela et qu'il sait que ce n'est pas dans mes habitudes.

Il m'a regardé me faire... prendre par un autre... Un inconnu.

Il en même été excité.

Il a été excité que je me fasse violer... sodomiser.

Et il s'est joint à lui...

Mes joues sont rouges de honte.

Le pire est que j'ai jouis.

J'ai aimé cela...

J'ai aimé que Marc ait laissé faire, qu'il se soit joint à l'inconnu.

Et surtout, j'ai aimé cette pratique humiliante.

 

Du regard je parcours l'ensemble des alentours.

J'ai l'impression que tous les campeurs savent que je suis une... sodomite.

Pivoine, je découvre le regard amusé de notre voisin, et celui courroucé, de sa femme.

"Je crois qu'ils nous ont entendu" me dit mon homme en me souriant.

Je baisse la tête, avale mon café et disparait dans la tente.

 

Je reste silencieuse tout le reste de la journée malgré la bonne humeur qu'affiche mon homme et ses attentions pleines de tendresse.

 

Le soir venu, dans la fragile intimité de notre toile aux parois si minces, nous abordons le sujet.

Il ne m'en veut pas.

Il a même trouvé cela très agréable.

Il m'est impossible d'avouer, au risque de mentir, que la situation m'a déplu. Tout autant que je ne peux nier que cette pratique m'a apportée beaucoup de plaisir.

Un inconnu...

Deux hommes...

La jouissance.

Ma jouissance...

Et de la douceur, de l'amour.

Je sens en moi enfler le désir.

Marc se rapproche, relève le grand tee-shirt qui me sert de tenue de nuit, pour me livrer nue à son regard.

Je suis entièrement rasée, je sais qu’il apprécie, il promène ses mains sur mon corps qui devient brulant.

Il palpe mes petits seins tendus.

« Tu as appréciée lorsqu’il est venu… entre tes belles fesses… » me murmure t-il.

Il prolonge l’interdiction par l’évocation de mes plaisirs défendus.

« Lorsque tu t’es offerte ensuite à moi… tu était douce… sauvage… chaude comme une étoile… »

Ses mots d’amours mélangées à la rudesse de la scène…

L'évocation de la nuit précédente me donne la fièvre.

Allongée, il me caresse des épaules aux cuisses, s'attardant sur mon entre jambe humide qui trahit mon excitation.

Il vient se coucher sur moi et me possède sans effort.

Je suis totalement trempée.

Il me parcourt lentement.

Je me laisse aller.

Son sexe s’enfonce dans le mien, accélère ses va-et-vient.

Je l’entends claquer contre ma peau.

Enfourné en moi je pousse de petits cris.

Il me semble plus rude ce soir qu’à l’habitude.

Sa bouche vient se saisir d’un de mes téton, long, tendu.

Il me suce les seins tout en continuant de me posséder presque sauvagement.

Il n'est pas long à jouir et m'emporter avec lui dans la vague de plaisir qui me secoue entièrement comme une tempête.

Je m’aperçois avoir pousser un long gémissement sonore qui me porte le feu aux joues.

 

Nos respirations se calment.

Le bruit des grillons revient.

J’abandonne mon homme après l’avoir embrassé langoureusement, pour me rendre au bloc sanitaire.

 

Devant la caravane de nos voisins, je hâte le pas, espérant ne pas avoir fait de bruit et qu'ils ne nous aient pas entendu de nouveau.

Lovée dans mon tee-shirt qui me descend jusqu'à mi-cuisses, je ne traine pas et tiens fermement ma trousse de toilette et ma serviette.

Une lueur dans une tente un peu plus loin m'indique que je ne suis pas seule à être éveillée.

Un éclat de rire dans le lointain témoigne de la vie alors que le camping parait totalement endormi.

J'entre dans le bloc massif.

Les pas de mes claquettes résonnent sur le carrelage blanc et légèrement recouvert du sable qu'on déposé avant moi tous les autres utilisateurs.

La lumière blafarde du néon attaque mes yeux.

Je bascule le loquet et l'eau coule pour devenir progressivement chaude et agréable.

Le savon coule sur mon corps.

Mes mains massent mes seins.

De petite taille, 85B, ils s'agitent à peine les ai-je frôler et mes tétines se dressent au centre de mes fines auréoles.

Ma main gauche descend vers mon intimité encore entrouverte après notre acte d'amour.

L'eau frappe ma peau, cogne contre le sol et se répercutent dans le bâtiment vide.

Une sensation intense m'envahit.

Je masse ma perle.

Seule... dans un lieu public... mais protégée...

Mes doigts s'agitent lentement.

Le rose me vient aux joues.

Si Marc savait cela !

Hooo...

Ou pire...

Hooooo....

Je glisse un doigt dans mon intimité, désireuse de me faire du bien, lorsque la lumière s'éteint soudain.

Le minuteur sans doute.

Zut.

Dans le noir...

L'eau ruisselle sur mes courbes.

Mes hanches fines, mes cuisses sinueuses.

A 25 ans, mon homme me trouve ravissante.

Je me laisse emporter par le plaisir que me donnent mes doigts.

Que m'importe la lumière, je me caresse.

Mes lèvres encore entrouvertes par l'amour que vient de me faire mon homme.

Elles me livrent un passage chaud et humide.

Il me faut quelques secondes avant de me rendre compte que la douce brise qui me caresse provient de ma porte ouverte.

J'ouvre les yeux.

Apeurée, dans l'ouverture se dessine la forme d'un homme.

"Bonsoir. Je t'avais dit que je reviendrais."

 

A suivre…

Par Maitre - Publié dans : Trio ou plus...
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