Le blog de M.
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Elle réapparait dans une robe noire qui met en valeur ses formes.
Ses yeux ourlés de noir, la bouche légèrement rosie, je suis hypnotisé par le bijou vermillon qui danse à l’orée de la vallée de ses seins, au bout d’une chaine en argent.
Sa poitrine est tendue et le tissu s’écarte pour laisse suggérer plus que voir.
Ses bras graciles sont recouverts d’un voile de tulle qui se resserre.
La même matière se fond dans le bas de sa robe. Seul le haut de ses cuisses est alors entièrement recouvert et je peux admirer ses jambes qu’elle croise devant moi alors qu’elle se tourne pour que je puisse l’admirer.
Une large part de son dos est nue. Un ovale de chair pâle qui descend jusqu’au bas de ses reins tranche avec la noirceur esthétique de sa robe.
Sa croupe est mise en valeur par une ceinture qui barre ses reins et fait ressortir son séant.
J’y devine d’un simple regard l’absence de toute petite culotte.
Des escarpins la cambrent et la rende extrêmement sensuelle.
Elle s’approche pour m’offrir son cou.
Je l’embrasse. Son parfum m’inspire.
Elle reste ainsi, le visage de côté, dans l’attente.
Je caresse la peau de son cou, puis, y place le collier de cuir serré qu’elle attend.
Elle me sourit.
Le trajet se fait dans un silence presque total.
Chacun de nous profite de ce moment où nous sommes tous les deux, sans un mot, de peur de déchirer la trame de ce rêve.
Elle a remonté sa robe pour être fesses nues sur le siège ainsi qu’elle sait que je l’exige.
Je la regarde. Au fond de ses yeux luisent les étincelles d’un feu passionné.
Les lumières de la ville se font plus proches, plus présentes.
C’est bras dessus, bras dessous que je l’invite à pénétrer dans un établissement où, à l’issue du diner, se joue un spectacle musical.
Je ne peux m’empêcher de l’observer, si belle face à moi, pendant ce repas délicat.
Notre discussion est anodine. Elle me fait part de ses gouts, de quelques souvenirs, ainsi que du plaisir qu’elle a à être là, ce soir, avec moi.
Plaisir que je partage et que je ne peux m’empêcher de lui montrer en l’embrassant.
Les musiciens, les danseurs et danseuses n’arrivent qu’en fin de repas et nous profitons donc de ce festival de notes et de corps pailletés qui virevoltent tout en dégustant une coupe glacée.
Mon pied a pris place contre le sien et elle me rend ces frôlements qui font grandir en moi le désir de la posséder.
Elle avoue ne pas beaucoup sortir et apprécier particulièrement ce moment.
- Vous attendiez-vous à cela ?
Elle hésite puis se lance.
- Je m’attendais à quelque chose de plus … osé.
Je lui demande de préciser ses pensées.
- Je pensais que vous m’amèneriez dans un établissement où, peut-être l’ambiance serait plus épicée.
- Seriez-vous déçu de l’aspect conventionnel du diner de ce soir ?
- Ho non, du tout. J’aime beaucoup et je suis très agréablement surprise.
- Mais un peu de sensualité n’aurait pas été pour vous déplaire.
Elle rougit légèrement et se perd dans l’observation des danseurs et danseuses.
Je voulais ce moment aussi intime et doux que possible. Lance-je en portant la flute à mes lèvres.
Elle a noté cette légère irritation dans ma voix et se ressaisit aussitôt.
- C’est que je pensais que… après tout à l’heure… la façon dont vous m’avez prise…
La confusion et ses excuses la font devenir rouge. Elle continue, encouragée par mon pied qui est passé sous le tissu et caresse sa cuisse.
- J’avais imaginé un endroit où nos sens auraient été mis en alerte. Peut-être observateurs ou ….même peut-être m’auriez vous exposé à d’autres…
Elle se tait et me regarde. Ses joues portent les traces de son émoi. Elle vient de se livrer en faisant tomber une barrière qui lui fait peur mais où le désir d’assouvir ses envies à prit le pas sur toute retenue.
Elle se reprend pour m’offrir ce visage sage qui la caractérise en dehors des moments où elle s’offre à moi.
- Et puis… je ne pensais pas mériter une soirée si romantique. Achève-t-elle dans un soupir.
Elle baisse les yeux et s’agrippe à ma main.
Je la saisi et l’invite à aller danser, au bas de la scène, avec les autres couples.
Elle tournoie et se colle à moi.
Elle sourit.
Je prends ses lèvres.
Et lorsque la musique s’achève, nous sommes blottis l’un contre l’autre.
Nous ne sommes plus l’élève et le maitre, nous sommes les amants enlacés.
Sa main dans la mienne nous regagnons l’automobile.
Une petite pluie a mouillé les pavés mais le ciel est désormais clair.
Je la cueille par la taille et l’approche. Je veux la sentir tout contre moi.
C’est un moment au dehors du temps.
Elle pose sa tête sur mon épaule, sa main passe dans mon dos.
- Embrassez-moi Monsieur. Me demande t-elle soudain.
Figures irréelles sous la lumière opalescente des réverbères de fer forgé, nos baisers sont longs et doux. Sa jambe légèrement relevée pour venir se presser contre moi lui donne cette allure de muse cinématographique qui lui va si bien.
Elle a le visage frais sous la bruine qui s’étend sur la ville.
Le confort quiet de l’habitacle lui redonne quelques couleurs aux joues.
Ma main caresse la peau douce de ses pommettes, la chaleur de ses lèvres, l’extrême sensualité de son cou sous le collier de cuir.
Elle saisie ma main et y dépose quelques baisers.
Dans le murmure du moteur elle relève sa jupe, son visage barré par un large sourire complice, puis se penche sur mon bras en fermant les yeux.
A quelques centaines de mètres de ton habitation, elle se redresse.
- Je préférerais que nous nous garions un peu plus loin. Afin d’éviter les éventuels regards de mes voisins.
- Auriez-vous honte de moi ? Te questionne-je.
- Non ! Mais comment expliquerais-je à mon homme qu’un autre que lui me raccompagne si tard, s’ils me voient ?
J’acquiesce et décide de me garer à l’écart.
- A ce propos, je vais bientôt venir vous voir, les photos de charme que vous avez réalisé, sont prêtes.
Tu te trémousses sur le siège, soudain prise d’une étrange sensation.
- Et les images sont particulièrement … érotiques.
- Vous les avez regardées ?
- Oui. Et j’y ai pris quelques instants de plaisir. Je suis sur que votre « homme » sera ravi de vous découvrir sous ce jour nouveau.
Je sais que ce futur rendez-vous est pour vous une épreuve et autant une source d’excitation que d’appréhension.
- Mais pour l’instant… nous sommes arrivés.
C’est sans bruit que nous entrons dans la chaleur de ton foyer.
Tu allumes quelques sources lumineuses tamisées.
- Un café ? Me demandes-tu les mains dans le dos, ton visage légèrement penché, l’épaule contre le mur. Prenez-place sur le canapé… Monsieur.
Je te laisse œuvrer, je détaille ton environnement une nouvelle fois.
Puis tu apparais.
A suivre…