Le blog de M.

[…]

Lorsque tu sors du bureau, tu ne peux t’empêcher de constater qu’effectivement, une nouvelle personne se tient dans le salon.

J’ai passé un pantalon de toile noir ample et une chemise claire aux manches larges qui redescend à l’instar d’une tunique sur ma ceinture. Le col est assez large et les derniers boutons ne sont pas fermés.

Cela dénote tout de même avec le jean serré, les bottes et le blouson de cuir que porte cette femme qui te sourit lorsque tu viens lui tendre la main.

Elle est seule.

Tu te sens vulnérable, vêtue de ton seul kimono de satin qui ne cache nullement tes cuisses.

Elle était en train de regarder les cadeaux que je t’avais fait peu de temps avant, le string et la guêpière.

Tes joues rosissent.

-         Tu reconnais mademoiselle ? Te-demande-je.

Tu me réponds, en affichant un sourire qui en dit long sur tes souvenirs.

-         Oui, la charmante demoiselle du magasin de lingerie. Le ton de ta voix est fébrile.

-         Je n’étais pas vêtue de même, je suis ravi que vous vous souveniez de moi. Dit la jeune femme.

-         J’aurais du mal à oublier. C’était un moment… gênant.

-         Il m’a semblé qu’il vous était pourtant agréable.

-         Très. Mais l’un n’empêche pas l’autre.

Tu es sur la défensive devant cette femme.

Elle tend un paquet et le pose sur la table basse.

-         C’est pour vous.

Nous nous regardons tour à tour, puis nous tournons nos regards vers elle, interloqués.

-         J’ai pensé que cela vous ferait plaisir.

Tu ouvres le paquet et découvres le soutien-gorge qu’elle portait et qui te plaisait.

-         Il ne se fait plus, mais j’en ai retrouvé dans l’arrière boutique. Il est pour vous.

Tu souris.

-         Mais comment avez-vous eu l’adresse ?

-         Vous avez payé par chèque. Et pour la taille, je la connaissais…

-         Nous nous devons de vous inviter à prendre un verre avec nous. Lui dis-je.

-         Avec plaisir.

Elle s’assoit dans le fauteuil et nous prenons place sur le canapé.

La discussion s’engage sur tout et rien, le temps, les rues…

Je me lève pour aller chercher une bouteille au frais.

Je vous observe. Toute les deux face à face.

Et mon esprit vagabonde.

De là où elle est, je remarque son regard qui se pose sans cesse sur le haut de tes cuisses ou dans ton décolleté.

Je me remémore avec quelle vigueur tu m’avais pompée alors que tu avais découvert que je l’avais laissé nous regarder.

Et mon sexe grossi.

Les coupes de champagne sont bien accueillies et nous trinquons.

-         A votre détour. Lances-tu.

-         A notre rencontre. Répond-elle.

-         A cette soirée. Dis-je en vous regardant tour à tour, un sourire en coin.

Son téléphone soudain sonne et elle s’efface sur le balcon.

Nous nous retrouvons seuls.

-         Elle est vraiment gentille. Me dis-tu.

-         Et pas mal.

-         C’est vrai, mais le cuir… ce n’est pas trop mon truc.

Tu pousses un petit rire. Les bulles te griseraient-elles ?

-         Je crois qu’elle en pince pour toi.

-         De la façon dont elle me regarde, c’est sur.

Ma main vient se poser sur ta cuisse et remonte sous le tissu.

-         Et sans son cuir ?

-         Je ne sais pas. Il faudrait voir.

-         Et sans son jean ?

Tu me souris et viens prendre ma bouche. Dans tes yeux pétillent les étincelles d'un plaisir ludique.

Ma main glisse sur le haut de ton sexe.

-         Sans son jean je ne réponds plus de rien. Me murmures-tu dans un petit gloussement.

Mes yeux te fixent, froids.

-         Vraiment ? Elle te donne des envies ?

Tu as un instant d’hésitation. Je sens le champagne refluer en toi.

-         Peut-être que… là, avec toi… avec elle… je pourrais me laisser aller oui.

-         Mais ?

-         Mais je n’ai jamais, enfin c’est gênant. J’ai toujours trouvé ça presque « sale », et ce soir je me sens étrange parce que je trouve ça… enfin ça me…

Tu baisses le regard légèrement, pour le poser sur cette fille de l’autre côté de la vitre.

Tu plantes ton regard dans le mien.

-         Je trouve ça presque excitant. Avoues-tu dans un murmure.

-         Moi aussi.

C’est le moment qu’elle choisit pour revenir nous rejoindre.

Ma main n’a pas quitté ta cuisse et je continue de te caresser.

Elle observe ma main.

-         Il fait chaud chez vous.

-         Je vous en prie, enlevez votre veste.

Je récupère son blouson pour l’accrocher à une patère.

Un chemisier noir et serré qui tranche avec le cuir qui le recouvrait. Il moule sa petite poitrine en dévoilant le petit nœud au cœur de son soutien-gorge.

-         Surprenante association de vêtements, dis-je.

-         Je roule en deux roues alors vous comprenez.

Je te jette un regard et tu me souris doucement.

-         Votre ami au téléphone ? Nous n’allons pas vous retenir si vous devez partir. Questionne-je.

-         Non. Elle sourit. Je ne suis pas très « copain ». Ne vous inquiétez pas.

-         Une amie alors ? Continues-tu.

Elle rougit un peu.

-         Cela pourrait oui. Mais non, pas en ce moment. Vous avez compris que je ne suis pas très « homme ». Je ne suis peut-être pas très discrète.

-         Vous avez un regard que seules les femmes peuvent avoir sur certaines choses. Et cela ne trompe pas. Lui réponds-tu.

Elle croise les jambes. Son jean serré ne lui permet que peu de mouvements aussi stricts.

-         Je ne vous ai pas choqué de mon regard alors ?

-         Non, du tout.

Vos yeux ne se quittent plus. Je suis comme extérieur à cette scène. Entre exclusion et spectateur, mon sang se met à bouillir sous le feu de l'excitation.

Elle revient vers moi comme pour m’interroger silencieusement.

-         Du tout…

Et je poursuis.

-         Mais combien vous doit-on pour ce sous vêtement ?

-         Rien. C’est un cadeau. Il n’est plus dans les stocks.

-         J’insiste. Que pouvons-nous vous offrir ?

Sa bouche dessine un léger sourire à mon attention, puis à la tienne.

-         Tu ne voudrais pas essayer ce présent s’il te plait ? Te demande-je.

Tu te lèves et t’approches de la table. Tu saisies le string.

Sans enlever ton kimono tu te penches pour le passer.

Nous tournant le dos, tu enfiles ton dessous.

Nous pouvons voir ton entre cuisses dans l’ombre du satin rouge.

Tu délaces la ceinture et tu dénudes tes épaules.

Très lentement tu laisses glisser le tissu sur ton corps.

Nous pouvons admirer le haut de ton dos, les renflements de tes seins, ta chute de reins.

Très délicatement tu le laisses choir au sol.

Elle s’est enfoncée dans le fauteuil et semble profiter du spectacle avec un plaisir évident.

Tes fesses sont nues, seulement barrées du string qui est venu, grâce à ses deux liens qui le permettent, s’insérer dans ta raie, en entourant le bijou.

Le cristal est visible. Il écarte tes fesses pour scintiller à nos yeux.

Tu te tournes face à elle, tu me souris, tes joues sont roses.

D’un bras tu tentes de cacher tes seins.

De l’autre tu tentes de saisir le paquet.

Elle te le tend. Vos doigts se touchent.

Elle fait durer le plaisir.

Tu passes son présent autour de toi. Ta poitrine arrogante affiche des tétons durs et dressés que le tissu ne suffit pas à cacher.

-         Est-il à sa taille ?

Ma question est tout de suite suivie d’effet.

Elle se lève et vient poser les mains sur ta poitrine.

Elle palpe doucement les rondeurs pleines enchâssées dans le tissu.

Dans le creux de ses mains elle soupèse tes seins.

Le bout de ses doigts glisse sous le tissu pour remonter jusqu’à la bretelle.

Tu ne dis plus rien.

Comme paralysée. Le souffle court et rapide.

Elle se colle doucement à toi prétextant le besoin de savoir si dans ton dos tout est bien arrangé.

La boucle de sa ceinture vient se plaquer sur ton ventre nu.

Ses seins posés sur les tiens, elle t’enlace de ses bras, caressant ton dos.

-         Parfaite.

Tes yeux sont clos. Ta respiration s’est accélérée.

Elle glisse derrière toi, toujours très proche.

Ses mains ne lâchent pas les globes de tes seins qu’elle pétrie avec douceur alors qu'ils remontent au rythme de ta respiration plus intense.

-         C’est ta première fois ?

Tu ne réponds rien.

-         Je vous ai entendu dans le magasin. Tu semblais en avoir envie.

Tu me regardes.

-         Ne t’inquiète pas. Je serais douce. Et ton mec a le droit de nous regarder. Il peut aussi te faire ce qu’il veut. Il n’a juste pas le droit de me toucher.

Elle m’interroge du regard.

Je vous regarde toutes les deux, enlacées, tu sembles ne pas savoir comment laisser ton corps répondre.

-         Je vais vous regarder. Vous avez bien mérité qu’elle vous fasse cadeau de son corps.

Ta réaction est immédiate, tu baisses les yeux et te cambres un petit peu.

Le fait de te savoir soumise te rapproche de l'extatique orgasme.

Je me calle dans le canapé en écartant les jambes, vous pouvez voir toutes les deux que mon pantalon est détendu par une bosse que je viens caresser sans honte.

Tu fermes les yeux et dégages ta nuque, tu vas me faire plaisir... et te faire plaisir.

Elle t’embrasse dans le cou.

 

A suivre…

Mar 9 fév 2010 Aucun commentaire