Le blog de M.

[…]

Il est presque midi alors que je te vois sortir de la chambre.

Assis à la table je cesse mon écriture pour te regarder avancer vers moi.

Ta main droite tente de cacher la fine touffe qui ourle ton sexe pendant que la gauche barre tes seins.

Tu traverses la pièce, nue à l’exception de ton collier, légèrement hésitante.

A ta démarche je vois que cette nuit a quelque peu endolori ton bas ventre.

Je me lève pour t'accueillir, le petit déjeuner n’attend que toi.

A la vue de tes hanches qui se balancent et de tes seins qui expriment leur lourdeur, ma verge se tend sous le peignoir.

Tu bredouilles quelques mots, entre excuses et confusion.

Je te coupe la parole pour venir déposer un baiser sur ta bouche.

Nos corps se plaquent.

Mes mains caressent tes hanches.

Tes formes m'envoutent.

- Je suis désolé, hier je ne sais pas ce qui m’a pris, j’étais enivrée peut-être et je voulais vous dire que…

Je ne te laisse pas finir.

Le vouvoiement que tu viens de placer me réconforte avant de laisser le doute planer... et s'il n'était pas un relief de ta volonté d'être à moi, mais plutôt une manifestation de distanciation ?

- Hier soir, cette nuit, tu as été parfaite. Tes cris sont de puissants aphrodisiaques. Le plaisir que nous avons pris j’en ai encore envie.

Tu me souris. Si tu hésitais sur un quelconque jugement de ma part, tu sais qu’il n’en est rien, le plaisir l’un de l’autre nous uni et cela te rassure.

Tu m’embrasses à ton tour et tu te presses contre moi.

Nos langues se mêlent, tes mains errent sur mon dos, sur mon fessier.

- J’étais à votre gout… Monsieur ?

- Tu es la soumise dont tout maitre rêve.

- C'était divin pour moi aussi.

Ton visage est légèrement empourpré alors que te reviennent en mémoire tes frasques nocturnes.

Je suis pour ma part rassuré de la tournure des évènements.

- Tu as bien dormi ?

- J'ai eu une nuit plaisante comme jamais auparavant.

- J'en suis satisfait. Ma nuit n'a pas été mal non plus.

- Que faisiez-vous Monsieur ?

- Je rédigeais ton contrat de soumission.

Tu restes interdite et tu t'avances pour le lire.

Le doute à nouveau s'installe en moi sur ta perception de cette aventure.

- Attends, te dis-je, je n'ai pas encore fini.

Tu restes droite à mes côtés alors que je me réinstalle sur ma chaise.

Sans te jeter un coup d'œil je t'impose une position d'attente "le dos bien droit et les mains dans le dos".

Tu obéis et je distingue ta nudité pâle, inspiration de fantasmes extrêmes.

Tu sembles accepter avec plaisir cette condition, si je m'en réfère aux bouts de tes seins que je vois se tendre alors que tu t'offres dans ton costume d'Eve.

- Tu vas pouvoir signer, une fois que tu auras lu à haute voix.

Tu t'approches et tu te penches.

Tes seins lourds pendent comme mon sexe grimpe à ta vue.

Tu lis silencieusement.

Absorbée par la teneur non équivoque du texte je peux observer ta splendide croupe que tu cambres légèrement.

Tu me regardes.

Le temps semble s'arrêter.

Tes yeux ne se fixent plus mais passe de mon regard à ma bouche... tu es troublée.

Tu viens placer un genou à terre et tu lis sans me lâcher du regard.

"Moi, Eve, accepte de me donner à Monsieur. Il sera mon Maitre afin de m'éduquer à la soumission.

A ce titre il est libre d'agir avec corps comme il le désire.

Je m'engage à ne pas avoir d'autre Maitre et, au titre de Soumise, à lui être totalement dévouée, satisfaire à l'intégralité de ses demandes et accepter d'être traiter comme telle."

Tes joues rougissent mais sans hésiter un seul instant tu as détaché ces mots de façon très claire.

Je te tends le crayon.

Tu signes la page d'un "Eve" accompagné d'un paraphe avant de baisser ton visage, fière et vaincue, honteuse et excitée.

- Que puis-je pour vous maintenant Monsieur ?

- Approche et embrasse mon anneau.

Je tends ma main à laquelle une large bague en acier est passée à mon médius.

Tu effleures le métal froid de tes lèvres.

- Ce sera ton premier geste pour me saluer.

- Bien Monsieur.

Je t'écarte de moi pour t'admirer.

- Tu sens le sexe. Va te laver.

Tu t’éloignes de quelques pas en arrière. Tes yeux passent de mes yeux à mon sexe, nettement dressé sous le tissu et gorgé de l’envie de toi.

Tu te retournes et tes pas lents font onduler tes hanches. Ta cambrure m’électrise. Tu en ajoutes pour me rendre encore plus fier.

-  Quel cul !

Tu tournes la tête juste pour me sourire avant de disparaitre dans la salle de bain.

- A vous Monsieur…

 
A suivre...

Mar 15 déc 2009 Aucun commentaire