Le blog de M.
Marie Jo a 25 ans.
Grande, du haut de son mètre 75, les cheveux châtains mi- longs, des yeux noisettes rieurs, fine, elle déambule dans l'exposition où elle a trainé son
fiancé.
Au bras de sa compagne, il ne cesse de souffler. Venu de mauvaise grâce il manifeste son ennui et bien vite passe de la contemplation des œuvres exposées à celui
des fessiers des femmes.
- Va prendre un verre au bar d'en face si tu veux. Lui dit-il, exaspérée par son attitude.
Pour seule réponse il lui dépose un baiser rapide sur les lèvres puis s'éclipse visiblement ravi.
Elle peut alors reprendre la visite du vernissage en prenant son temps.
Elle contemple les tableaux, contemporains, s'attarde sur l'un plus que sur l'autre au gré de ce que les représentations lui évoquent.
Dans l'ombre d'une vitrine, il est immobile.
Son costume noir et sa chemise sombre se fondent dans le décor et certains visiteurs passent devant lui sans même le remarquer malgré sa forte stature.
Ses yeux gris clairs sont fixés sur elle.
Il détaille avec minutie le balancement de son corps au rythme de ses pas.
Le galbe de ses jambes réhaussé par des talons de 5 cm lui donne une allure féline.
La robe de soirée nouée au cou, dévoile la peau pâle de son dos ainsi que les résilles de mailles différentes des bas qui enserrent ses jambes, visibles jusqu'à la
hauteur du genou.
Il fait alors un mouvement en sa direction.
Elle se retourne, surprise par la coupe qu'un inconnu lui tend sur sa droite.
Elle ne l'a pas entendu ni vu arriver.
Instantanément son regard croise le sien et elle en éprouve une étrange sensation.
- Je vous offre ce verre madame ?
Sa voix est un peu hésitante devant l'aplomb et le ton bas de la proposition.
- Oui... je veux bien... c'est mademoiselle, pas madame...
Son interlocuteur la regarde sans ciller.
Il lui semble lire en elle comme dans un livre ouvert.
Les tempes grisonnantes et la belle prestance de cet homme la rassure autant que son regard fait naitre une chaleur imprévue dans le creux de son ventre.
Par dessus le cristal de la coupe il contemple le visage délicat de son interlocutrice, son maquillage léger, ses lèvres ourlées de rouge, les boucles d'oreilles en
or au bout desquelles sont suspendus deux petits morceaux d'ambre.
Il lui sourit et elle semble se détendre en buvant à son tour.
- C'est froid. Lui dit-elle souriante, cherchant un mot pour briser ce silence assourdissant qui vient de se faire entre eux.
Il conserve un instant le silence.
Elle est presque aussi grande que lui avec ses chaussures à talons hauts.
Sans préambule il enchaine sans la quitter des yeux.
- Cette exposition est à votre goût ?
Elle embrasse l'ensemble de la salle, comme pour se soustraire à ce regard gris.
- Oui. Peut-être un peu moderne, mais j'apprécie.
Alors qu'elle se retourne vers lui, elle remarque que toute son attention est fixée sur elle. Ses yeux sont étincelant à un point que s'en est troublant.
- Je peux peut-être vous faire visiter une autre salle. Plus confidentielle.
Instinctivement attirée par cette proposition, elle s'empresse de répondre par l'affirmative, sans même en avoir eu matière à réflexion.
Il l’a trouvé séduisante au premier regard.
Il aime les femmes. C’est son pécher mignon.
Elle a instantanément attiré son attention par sa grace féline, entre l’ingénue et la sensualité à fleur de peau.
Son regard attentif et posé sur les œuvres d’arts a confirmé ce qu’il apprécie chez une femme : l’alliance de beauté et d’intelligence sensible.
Elle a immédiatement été attirée par cet homme au magnétisme particulier.
Ses gestes minimalistes, ses doigts et ses mains soignées et larges, son attitude de mâle assuré.
Pourtant elle n’est pas une de ces femmes volages ni de celles qui fantasment sur chaque homme qui passe.
Mais lui, il a fait résonner en elle le timbre du désir.
Ils avancent dans la galerie, se frayant un passage dans le bourdonnement de la foule.
L’homme sort une clé de sa poche, ouvre une porte où l’indication « privé » ne semble pas l’émouvoir le moins du monde.
Le couloir est froid, austère, blanc. Eclairé par deux néons qui répandent leur clarté crue sur le couple qui avance vers son extrémité.
Elle entend résonner ses pas. Ses talons hauts claquent. La précédant, il ne semble pas s’émouvoir de ce vacarme qu’elle produit en le suivant.
Son regard se pose sur les fesses de cet homme. Sans même y avoir sciemment songé, elle se plait à les admirer.
Il pose sa main sur une plaque d’identification tactile dans le mur puis, à l’aide d’une nouvelle clé, déloque une large porte argentée. Elle s’ouvre dans un
chuintement qui évoque son poids autant que l’importance du système de fermeture. Un rectangle noir dans un mur blanc.
Elle se croit dans un film policier et en une fraction de seconde la peur la saisit.
Elle vient de suivre un inconnu dans un lieu sécurisé, sans que personne ne soit au courant de ce qu’elle fait.
Il voit la lueur d’inquiétude passer dans son regard noisette. Les yeux légèrement en amande se plissent et elle lui jette un coup d’œil anxieux. Dans un geste
courtois, souriant, il l’invite à pénétrer dans la pièce plongée dans l’obscurité.
Il a ce « je-ne-sais-quoi » qui la rassure.
Elle entre alors, posant son pied dans la pièce obscure comme on ferait un pas dans le vide, en ayant une confiance absolue et irraisonnée dans son
accompagnateur.
Ils se tiennent côté à côté. La porte se referme derrière eux dans un doux claquement. Sa respiration est plus courte.
- N’ayez crainte. Nous allons bientôt y voir suffisamment.
Comme pour répondre à cette affirmation, une lueur orangée émane alors des corniches de la pièce.
Elle découvre une galerie, un véritable musée où des œuvres de toutes époques, de toutes formes, sont exposées, qui sous vitrine, qui sur plateau.
- Il s’agit d’objets qui proviennent de tous les continents. Certains sont très vieux à l’instar de ce marbre grec de l’époque de Platon, d’autres
plus récents comme ce tableau d’un peintre argentin.
Partout où portent ses yeux, ce ne sont qu’œuvres disposées avec soin et goût.
Et toutes sont à connotation sexuelle.
Elle en rougit aussitôt.
- Je vous avais prévenu. Il s’agit d’un endroit pour public averti.
Devant son regard éberlué, il ne peut que sourire.
Elle admire les vitrines, devinant derrière la forme finale, l’intention et le travail de l’artiste.
Contre un mur une croix de St André trône, encadrée par une vitrine de bois aussi large d’une arrière de camion et une tapisserie asiatique où différents couples se
mêlent dans des positions toutes plus obscènes les unes que les autres.
- Ce sont… des vraies ? hasarde t-elle.
- Oui. Et s’ils sont ici, c’est qu’ils ont tous une histoire ou qu’ils me parlent par ce qu’ils évoquent.
- Mais et… ça ? fait-elle en montrant une cravache placée au centre de la gigantesque vitrine, tenu par deux pieds en ivoire.
Il scrute alors cette jeune femme qui a su repérer au milieu d’une centaine d’objets, l’un des plus rares et des plus ambiguës.
La vitrine coulisse.
Elle passe son regard de la badine à la main de l’homme qui la saisit, puis à son visage. Il est séduisant, c’est indéniable et elle sent son ventre s’échauffer
encore un peu plus.
Entre ses doigts la cravache apparait et révèle son raffinement.
Autour d’eux semble se propager une tension sensuelle… comme si la cravache pulsait, vivait, exacerbait les sens de ceux qui la contemplent.
Le bout de cuir est plat, légèrement recourbé. La matière semble aussi souple qu’indiscutablement rigide.
La tresse qui relie ce bout à la poignée est sombre, luisant, patiné par les âges et par l’usage.
Le manche est en métal, brillant. Il représente un phallus de belle taille. Délicatement ciselé, offrant luxe de détails, veines, plis, nervures…
A l’autre extrémité, un gland épais et pointu, semble un moulage fidèle d’une verge réelle.
L’objet est troublant de réalisme.
Elle avale sa salive avec peine, dans son ventre est née l’envie de caresser cette cravache sans âge.
Dans sa poitrine est monté le feu de l’envie.
Il approche le bout de métal de la jeune femme qui remonte ses yeux vers lui.
- C’est… à quoi… sert… ce… cette chose ?
Elle bafouille un peu, gérant avec difficulté son énervement… son excitation.
Divinement belle dans son expression de gène et d'excitation qu'il ressent, elle n'en devient que plus désirable.
Entre eux deux la cravache parait capter et exacerber leurs émotions.
Ce n'est pas la première fois qu'il voit opérer le charme de cet artefact antique.
Comme d'autres objets, il a ce pouvoir d'être focalisateur de désirs.
La tension qui anime le corps de la jeune femme est désormais visible par les renflements de ses tétons qui déforment le tissu de sa robe moulante dont le satin
noir se pare de reflets moirés.
Il baisse l'objet... à quelques millimètres de ce bourgeon tendu.
Elle respire plus fort, gérant avec peine ses pensées lubriques et bouillonnantes.
Lorsqu'il effleure son sein, elle retient comme par miracle un cri en se mordant la lèvre inférieure.
Au milieu de nul part, en compagnie d'un parfait inconnu, elle se laisse caresser par un ersatz de verge.
Alors qu'elle devrait prendre ses jambes à son cou et fuir, elle tend se poitrine vers l'avant pour s'offrir à la caresse métallique.
Il passe le bout argenté de droite à gauche, formant des petits cercles afin de titiller son mamelon dressé.
D'un geste lent il rejoint la seconde protubérance et lui fait subir le même traitement délicieux.
- Cet objet a beaucoup de fonctions, vous en découvrez une... Finit-il par répondre.
Le gland remonte, frotte le menton fin de la femme.
Elle entrouvre la bouche, comme hypnotisée.
Il passe sur sa lèvre inférieure.
Elle tire un petit bout de langue rose.
Leurs yeux ne se quittent pas.
Elle passe l'extrémité de sa langue sur l'objet.
Etrangement chaud, elle a envie de l'engloutir.
L'homme en face d'elle l'en prive alors qu'elle commençait à ouvrir un peu plus ses lèvres et pencher son visage, la privant d'un désir subit.
- Il a une autre fonction principale... fait-il en posant le bout de cuir sur sa poitrine.
Elle pousse un petit gémissement incontrôlé.
La badine descend sur son ventre, sur ses hanches, passent sur une fesse en un chemin de feu.
Elle se tourne alors et pose une main sur le rebord de la vitrine, puis une autre.
Elle se cambre, offre son arrière train dans une lente progression sensuelle et indécente.
Amusé et fasciné, il admire la position terriblement érotique que prend cette femme.
Le cuir caresse son genou, l'arrière de son genou.
Elle monte dans les échelons du désir.
Lorsque le bout plat se faufile sous sa robe, contre sa cuisse, elle n'a plus de doutes... cet homme et cet objet pourront abuser d'elle... elle en crève
d'envie.
Il flatte les jambes, flâne sur les les fesses et peu à peu, force le tissu à remonter sur les hanches de celle qui ondule lascivement à ses caresses
indirectes.
Un tanga rose à fine dentelle verte enserre ses fesses rondes, marquant profondément la vallée de son séant.
Elle écarte ses cuisses l'une de l'autre sans même y réfléchir.
Le renflement intime de son entrejambe se révèle.
Lorsqu'il frôle les lèvres au moyen de la badine, elle rejette son visage en arrière en poussant un "haaaa" sonore.
Le retour arrière, la fait gémir de nouveau.
Il fait glisser la partie plate sous la dentelle rose.
Le tanga se tend alors que d'un geste calculé l'extrémité passe sur le pourtour des lèvres pour remonter le long de la raie culière.
Bientôt le te tissu disparait dans la fente pour laisser apparaitre les lèvres brunes, lisses, luisantes.
Il pose la cravache à plat sur cette offrande.
La femme entame un mouvement de balancier pour se frotter sur la cravache.
Elle se sent incroyablement surexcitée.
Sur son intimité, la caresse du cuir est une nouveauté.
Elle sent les torsades qui la font frémir et ce morceau recourbé qui vient s'appuyer sur l'endroit où son clitoris palpite.
D'une pression mesurée il presse le logement de sa perle.
Elle feule, les yeux mi-clos.
Une symphonie à ses oreilles, un modèle de vestale.
La cravache la quitte.
Elle halète, se cambre dans une supplique corporelle.
Elle en veut encore !
Lorsqu'elle vient s'abattre sur ses deux fesses en même temps, elle pousse un cri.
Un picotement inconnu barre ses deux rondeurs.
Son visage s'incline, se fixe sur l'homme qui manie cet engin de plaisir avec une maestria folle.
Il fait lentement redescendre la robe sur elle.
Elle avale à grand peine sa salive.
Jamais encore elle n'avait reçu un simple coup comme celui-ci et son vagin s'est subitement empli de suc.
Lorsqu'il range la cravache, elle a envie de se jeter sur lui, de le déshabiller.
Son corps n'est plus qu'une plaie de sexe.
Elle est au bord de l'orgasme.
Il la dévisage, elle n'a pas changée de position, si intensément sensuelle.
Son sexe forme une bosse douloureuse dans son pantalon.
- Votre fiancé va s'inquiéter. Dit-il en refermant sous verre, la cravache... humide.
Elle cligne des yeux comme pour un retour à la réalité.
Sans un mot elle replace sa robe.
Il ouvre la marche.
La porte, le couloir blanc, la salle d'exposition.
Les paroles, les lumières, tout est agression à leurs yeux.
Elle s'éloigne pour rejoindre son homme qui la cherche.
Depuis combien de temps sont-ils absents ?
Elle a perdu la notion du temps.
Son déhanchement se superpose à ce qu'il connait de ses formes cachées.
- Splendide. Murmure t-il pour lui même.
Elle passe son bras autour de son homme et l'entraine vers l'extérieur.
Il ne la quitte pas du regard, peu lui importe qu'elle soit ou non accompagnée, il la voit comme une œuvre unique.
Elle lui jette un dernier regard comme ils sortent.
Un sourire à son attention, vers lui.
Un sourire pour elle.
Il soupire.
Elle reviendra, il le sait, il l'espère.
Peu à peu la salle se vide comme par réaction à ce trop plein d'électricité soudain retombé.
- Vous êtes ravi de votre soirée. Fait une voix derrière lui.
- Parfait Sophie, parfait. Répond t-il sans même se retourner pour voir sa secrétaire.
- Votre collection fait toujours de l'effet.
- J'aime les belles choses.
A suivre...