Le blog de M.
J'étais rentré plus vite que prévu de déjeuner, le travail plein la tête, l'agenda chamboulé par une annulation de réunion de
chantier
l'après-midi même.Il s'agissait de profiter de ce temps libre pour mettre à jour les projets qui étaient en
cours.
Evidemment à cette heure-ci il n'y avait personne dans les bureaux,
ni dans les ateliers, c'était la pause et je me retrouvais dans le silence de ma petite entreprise.
Au milieu de l'effervescence habituelle, je me sentis soudain détendu. Un léger bip sonore attira mon attention tant il
troublait le calme des locaux.
Ma secrétaire, Léa, n'avait pas éteint le bouton de volume de son ordinateur et c'était lui qui émettait ce son
incongru.
Je décidais d'y mettre un terme.
Ma main fit bouger la souris et l'écran de ma secrétaire s'alluma. Des tableaux, mon agenda... et une petite fenêtre ouverte
avec une icone clignotante que je ne connaissais pas.
D'un nouveau glissement de souris je fis apparaitre ce petit programme. Elle avait oublié d'éteindre un logiciel de tchat. Ce
que je découvris me laissa interdit.
Un homme lui demandait si "sa petite trainée était revenue".
Je restais interloqué. Était-ce son petit ami ? Même si je ne lui en connaissais pas, je trouvais un peu étrange que celui-ci
lui fasse une telle remarque alors qu'elle était censée être au travail.
Une nouvelle phrase apparut.
"Je vois que tu n'es plus en absence. Réponds à ton maitre".
Je me pris à sourire devant l'énormité de la chose.
J'observais l'environnement du logiciel et découvrit son pseudonyme : "Mado".
Elle passait donc une partie de son temps à tchatter en même temps qu'elle travaillait. Bon, je n'avais rien à lui reprocher
mais cela m'agaçait un peu. Certes elle travaillait bien et au-delà même de mes attentes, mais profiter de son temps pour flirter sur le net me décevait de sa part.
J'allais lui fermer le programme lorsque je relus les phrases... Elle faisait du ciber-sexe... J'avais peut-être là le moyen
de mettre un terme à cette activité sur son temps de travail. Je décidais donc de répondre à ce fameux interlocuteur.
- je suis revenu. Je corrigeais rapidement en ajoutant un "e" final. Prenant la place de "Mado", ma secrétaire, je me devais
d'écrire au féminin.
"Bien. J'espère que tu as fait ce que je t'ai dit".
Je n'en avais aucune idée... J'hésitais pour tapais :
- Oui.
Quelques secondes à peine s'écoulaient entre les phrases, juste le temps pour chacun de les écrire, assez pour se relire,
apprécier la situation ubuesque.
Elle m'en voudrait ? C'était un outil de travail, sur du temps de travail, elle n'aurait rien à dire. N'empêche, je
m'immisçais dans sa vie personnelle. Et, après tout, ce logiciel ne l'empêchait pas de bien travailler.
"Alors tu as appréciée d'être sans culotte ?"
J'ouvris de grands yeux. Tout cela devenait totalement étrange et incroyable.
Avait-elle vraiment fait ce qu'il lui avait demandé ou bien jouait-elle avec lui comme je le faisais à mon tour ?
- c'était une sensation très agréable.
La réplique arriva immédiatement.
"Pourquoi "c'était" ? Je ne t'ai pas dit de la remettre."
Il avait un ton très catégorique et j'était étonné que Léa accepte de jouer ce rôle de soumission.
- Je ne l'ai toujours pas remise.
"Bien". Il tapait vite.
"J'en étais sur. Tu es bien docile. Tu seras récompensée, comme d'habitude".
Parce qu'en plus ce n'était pas la première fois ?!
Je comprenais pourquoi parfois elle partait tard alors.
Et dire que j'étais persuadé que c'était parce qu'elle travaillait d'arrache-pied.
Je décidais d'en savoir un peu plus.
- Quelle sera ma récompense ?
"Tu auras le droit de te toucher ce soir". Alors là, j'étais pétrifié.
Leur petit jeu semblait déborder le cadre de l'imaginaire, du temps d'activité pour s'immiscer dans les moment
personnels.
Mais... était-ce vrai ou n'était-ce qu'une façade ?
- Merci Monsieur.
"Tu m'as excité. C'est bien. Je dois y aller. Je te recontacterais".
- Au revoir.
"A bientôt petite trainée".
Je coupais le logiciel afin d'effacer les traces de cette discussion et regagnais mon bureau. Je m'en voulais un peu d'avoir
pris sa place. c'était une intrusion dans sa vie intime et j'en avais presque un remord qui s'estompa lorsque je la vis entrer. Elle posa sa veste sur son dossier de fauteuil et se mit aussitôt
au travail, allumant en premier son écran.
Avait-elle un doute sur le fait d'avoir éteint sa discussion ?
En tout cas elle était affairée. Tu m'étonnes...
J'oscillais entre le fait de lui dire que j'avais surpris son logiciel, et l'envie d'en savoir plus.
Je l'appelais.
Elle entra dans le bureau et je lui remis un dossier à envoyer.
Alors qu'elle se retournait pour sortir, j'observais avec attention son fessier.
Sur sa jupe, nulle trace d'une quelconque marque de slip... Aurait-elle vraiment jouée le jeu de son "Maitre virtuel" ? Ou
bien portait-elle quelque chose de plus discret ?
Je la détaillais un peu plus.
Grande, brune, les cheveux accrochés par une pince sur l'arrière de son crâne, une franche courte balayant le front de son
visage ovale, c'était une belle femme.
Ses yeux marrons clairs légèrement maquillés par un surlignage noir avait un regard doux et posé. Des lunettes qui lui
donnaient un air sage. Bien loin de ce que j'avais pu lire. Ses hanches étaient mises en valeur par une jupe noire qui lui tombait juste au dessus du genou. Sa taille resserrée par une ceinture
de cuir rose fantaisie lui donnait un petit air enfantin. Là encore à des millénaires de ce qu'elle écrivait. Sa poitrine, de belle taille, était au chaud dans l'écrin d'un chemisier noir sage
lui aussi.
Décidemment elle cachait bien son jeu. Sous son apparence de petite bourgeoise presque fade, était-elle en réalité une vraie
furie de sensualité ?
Et j'avais envie de le piéger... d'en savoir beaucoup plus...
Je lançais le même logiciel qu'elle.
Maintenant que je connaissais son pseudo, si elle était connecté, je la remarquerais.
Je misais sur le fait qu'elle n'en changerait pas afin d'être reconnu par son interlocuteur lubrique.
L'ergonomie du site de tchat était simple et je décidais de choisir le même salon qu'elle.
Il me fallait un pseudo.
J'optais instantanément pour "Master&Servant". Une référence à un ancien morceau de musique qui me vint à
l'esprit.
La liste des utilisateurs ne faisait pas apparaitre son pseudo.
Il y avait des idées amusantes et des pseudos sans intérêt, voir ridicules.
Soudain je vis apparaitre "Mado - en ligne".
Je me surpris à esquisser un sourire et je jetais un œil au travers la vitre qui séparait nos bureaux.
Elle n'avait pas bronché, continuant de faire comme si seul son travail l'accaparait.
J'hésitais.
Le flèche du pointeur sur son pseudo, prêt à lancer une discussion avec elle.
Elle remonta un cheveux rebelle d'un geste de la main.
Son buste se tendit un peu et je me surpris à admirer sa poitrine... joliment bombée.
Je cliquais...
A suivre...