Le blog de M.

[...]   Morphée me refuse ses bras.   Mon vit est tendu, mon esprit ne parvient pas à se calmer.   Allongé sur mon lit, entièrement nu, je repasse les images de la soirée, et les mots de mon hôtesse me reviennent... ils me troublent, attisent les braises qui forment peu à peu un véritable feu dans mon bas ventre.   L'appartement est silencieux. Aucun bruit ne provient de la chambre de mon hôtesse. Ma main se pose sur mon pubis, d'envie, sans pouvoir me retenir.   Je ferme les yeux, oublie la tapisserie cosie, les meubles cirés et les bruits du port à l'extérieur. Plus rien ne me parvient que le parfum encore présent de la douche que j'ai partagé avec cette femme sulfureuse.   Un geste lent, une caresse... solitaire...   Lentement, mon pouce se pose entre mon ventre et la base de ma verge.   Elle est raide et brulante à m'en faire mal aux entrailles. Je me laisse guider par mes envies... mes doigts pressent doucement mes bourses.   Je fais rouler les olives dans les sacs gonflés tout en maintenant mon sexe dressé vers le ciel.   Une masturbation lente où je la revois... splendide. Mes mains ont pu caresser son corps... ses seins aux formes généreuses... la fermeté de son séant... la douceur de ses mains sur moi... hoooo je gémis doucement.   Mon autre main caresse mes cuisses, mon ventre, effleure mes tétons.   Je me donne du plaisir dans un rythme extrêmement lent.   Ses paroles me reviennent... "Miss Kathleen..." murmure-je avant de me raviser et réprimer un soupire qui me fait m'agiter et grincer le lit. J'ouvre les yeux soudainement en alerte.   Elle est là, dans l'embrasure de la porte. Elle, dans l'ombre, les lueurs formant autour d'elle un halo bleuté.   Je sursaute, tente de remonter le drap pour couvrir ma nudité et mes gestes obscènes.   Ma salive a du mal à passer alors que je déglutis avec difficulté.   Son regard me transperce.   Au travers de ses lunettes à larges montures, elle semble me juger et me condamner.   Son visage est sévère. Un ton accentué par son chignon de cheveux flamboyants.   Elle porte son peignoir long qui cache son corps dans son intégralité.   J'ai l'impression d'être pris en faute par la surveillante générale d'une pension stricte.   Ses bras croisés, je devine que cela fait quelques minutes qu'elle m'observe faire, qu'elle voit ma main astiquer ma verge large, qu'elle m'a vu me caresser les bourses.   Je rougis comme un adolescent.   "Kathleen je..."   Elle me coupe sèchement : "Miss Kathleen ! ". Sa voix est un coup de fouet dans l'air.   Je balbutie un "Miss Kathleen... " Sans pouvoir continuer, coupé dans mon élan je m'aperçois cependant que j'apprécie son attitude, le fait de me faire reprendre... de m'être fait prendre en flagrant délit.   Ses yeux sont deux lacs scintillants qu'un léger reflet de lunettes rend glacial.   "Continue" déclare t-elle en faisant un pas vers le lit, "Ne t'arrête pas en si bon chemin".   Elle détache son regard de mes yeux que pour aller se poser sur ma verge . Sa main délicate saisit le drap et le tire en arrière...le retire, et me livre, nu, à ses yeux gourmands.   Je caresse ma hampe, posée sur mon bas ventre. Je poursuis mon geste vers mes deux monts...   Elle s'assoit sur le bord du lit.   Ma main force mon cep nervuré à se positionner à angle droit avec mon corps. Il se gonfle très vite à nouveau, enfle et palpite.    "Hum... " Soupire t-elle en me regardant me faire plaisir "Caressez aussi vos... comment dit-on déjà..." me dit-elle en plissant ses yeux, son visage légèrement penché... son accent irlandais délicieusement sensuel.   "Ha oui. Vos... couilles... Vos belles couilles."   Une boule d'excitation m'emplit et tout du long de ma colonne vertébrale je sens serpenter le désir qui grimpe et se distille dans mon corps comme une bulle qui explose et se répand.   Je pose ma main et malaxe mes bourses qui bougent dans mes doigts alors que je fais monter et descendre mon vit de façon osée et indécente.   Elle écarte ses cuisses et passe une main dans son peignoir. Je vois ses joues rosir, et son bras bouger très lentement.   Je me redresse, excité par la situation.   "Non. Reste comme ça. Continue de faire tes gestes odieux. C'est ... un ordre".   Le mot, le dernier mot me saisi, aussi incroyable que cela paraisse mon sexe se tend, mon cerveau réagit et je sens pulser mon sirop qui monte le long de ma tige épaisse.   De longues giclées s'élèvent avant de maculer mon ventre et ma poitrine.   Le jus s'étale... je pousse un gémissement rauque... la jouissance me fait me cabrer.   Je mets quelques secondes avant de reprendre mes esprits, vivant, survivant de cette petite mort orgasmique.   Elle est debout. Son regard me transperce. J'ai honte de moi.   Sa main se pose sur moi, elle étale mon foutre sur mon corp. De ses doigts fins elle passe dans la pilosité de mon torse, fait de larges cercles. Son visage est fermé, sévère, ses yeux étincellants.   Ses caresses montent le long de mon cou jusqu'à ma bouche.   Je sens la texture poisseuse, l'odeur de mon sperme qui est sur ses doigts, sur mes lèvres.   "Suce" m'ordonne t'elle d'un ton ferme.   J'ouvre la bouche, tenant toujours mon sexe en main, incapable de résister à cette femme au charme surnaturel.   Le gout est amer, je passe cependant ma langue sur son index et son médius recouvert de mon jus d'homme.   Pour la première fois de ma vie je me goute.   Elle sourit, retire son doigt et se penche. Sa poitrine voluptueuse frole mon torse, nos peaux simplement séparées par le tissu en éponge de son peignoir. La lourdeur de ses seins pèse sur moi. Pris en faute, obligé de me caresser devant une femme qui... m'ordonne... je découvre que j'apprécie cette situation, ce fantasme incroyable.   "Ta maitresse t'autorise à lui faire un baiser sur la bouche, vilain cochon" me murmure t elle d'une voix douce et sensuelle.   J'embrasse ses lèvres au gout de miel qui se détachent trop tôt des miennes.   Elle referme la porte.   "Maitresse Kathleen..." mes paroles accompagnent le claquement de sa porte lorsqu'elle regagne son lit. J'apprécie ce titre. J'apprécie, plus que de raison, pour la première fois de ma vie, le statut de dominé. Et son matelas... grince... et mon esprit chavire. A suivre...
Mar 5 fév 2013 Aucun commentaire