Le blog de M.

Je venais d’arriver en Irlande et je me retrouvais avec mes bagages devant un souci de taille.

Pour des raisons professionnelles j’allais passer 6 mois sur l’île verte, aussi avais-je décidé de louer un petit studio dans le centre de la petite ville en bord de mer, non loin de mon lieu de travail.sdj-10-07-25.jpg

Malheureusement le propriétaire n’avait pas du bien comprendre les dates et le logement était en travaux.

L’immeuble de deux étages se situait non loin du port et j’errais pour trouver une solution mais les hôtels étaient pleins ou fermés. Si le lieu, une petite bourgade sympathique et encore relativement typique, aurait dû me réjouir, mon problème d'habitat me tracassait au-delà de toute mesure.

Je revins donc sur le pallier, devant « mon »studio. Impossible d’habiter là-dedans, les sols étaient éventrés, l’électricité inexistante…

Je pestais donc au téléphone, mon anglais luttant contre l’irlandais du loueur de mauvaise foi.

Et la porte de l’appartement d’en face s’ouvrit.

Elle sortit avec un large sourire pour me proposer de m’aider. Un peu plus âgée que moi, elle avait ce port altier qu'arborent les anglo-saxons en toute circonstance.

Un peu désemparé j’acceptais et c’est ainsi que se réglèrent tout à la fois, mon différend avec le propriétaire et mon souci de logement.

C’est arrivé peu à peu, jusqu’à aujourd’hui… je m’en souviens…

Avec ses yeux bleus pétillants dans ses lunettes à bord noir, son chignon serré qui retenait ses cheveux roux, ses tâches de rousseur et les petites rides de sourire au coin des yeux, elle se proposa de m’héberger, clôturant sa proposition d'un « Pour ne pas vous laisser dans l’ennui. On trouvera bien de quoi s’arranger» ferme et souriant.

Elle parlait un français parfait avec un accent chantant. Son irlandais impeccable eu vite raison de la difficulté de communication que j'avais avec mon propriétaire. Rapidement les difficultés disparurent et il me rendit même ma caution.

J’avais à ma disposition une chambre d’amis, d’ambiance très« cosi » dans laquelle je pu m’installer.

Son appartement était relativement grand et bien orienté. De son grand balcon couvert, aux allures de forêt équatoriale, je voyais les mats des bateaux osciller.

Un appartement dont elle avait héritée après son divorce.

Kathleen, elle avait un peu plus de 40 ans, presque 10 ans de plus que moi, de taille moyenne, des formes qu’elle cachait dans des tenues toujours aussi strictes que son chignon, mais toujours indéniablement pleines de charme et de classe.

Et puis il y eu quelques signes…

Tout d’abord sa main qui se posa sur mon genou dès le premier soir, pour me rassurer. Geste anodin mais qui me donna chaud instantanément. Habitude qu’elle avait de flatter mon genou de ses doigts fins lorsqu’elle assenait une réponse imparable ou qu’elle se voulait confiante.

La porte de la salle de bain ne fermait pas, par absence de verrou installé. La première fois, je fus surpris de la voir rentrer et ne laisser comme seul rempart de mon intimité, que le rideau de douche. Elle sifflotait, se maquillait ou se séchait les cheveux, parfois simplement vêtue de son seul peignoir. Je partageais la salle de bain et je devais tout de même m'en contenter. J'avais vécu pire de toute façon.

Un soir, alors que je l’entendais prendre sa douche, je passais devant la porte entrebâillée, jusqu’à l’apercevoir, une serviette écrue retenant ses cheveux sur sa tête, une autre ceignant son corps… elle me rendit mon regard dans un sourire en relevant son visage. J'avais laissé errer mon regard sur l'échancrure de sa poitrine que je devinais pour le première fois, plus généreuse qu'elle n'osait le montrer d'habitude, et j'avais rosi des joues.

Ce soir là, lorsque, devant la télévision elle arriva sur un programme de deuxième partie de soirée où les femmes étaient en petite tenue légère elle me sourit et me lança un « Cela devrait vous plaire, monsieur le voyeur… »En riant avant de se lever et de se diriger vers sa chambre.

Je coupais la télévision et partis me coucher un peu honteux. J’entendis alors le lit grincer à côté… de son côté... quelques gémissements étouffés…pendant de longues minutes. Avait-elle conscience que je pouvais l'entendre ? Je revoyais alors notre situation et mon esprit vagabonda... je ne résistais pas au plaisir solitaire à mon tour.

Le lendemain matin elle me déclara qu’il fallait absolument qu’elle pense à huiler les montants de mon lit… car il grinçait lui aussi. Son demi-sourire m’arracha le mien. Dans le lac de ses yeux brillait une étincelle qui m'enflamma pour ne plus jamais s'éteindre.

Kathleen faisait du cheval et je pu l’admirer, moulée dans sa tenue avec toujours ce charme anglais, tirée à 4 épingles, ses hanches ondulantes, ses fesses bombées et sa poitrine maintenue étroitement dans la veste de cuir fauve. « J’aime chevaucher » me lança t elle, d’un ton ambigüe. J'aimais ses séances d'équitation où je pouvais admirer à loisir son postérieur engoncé dans le tissu épais.

Peu à peu nous primes l’habitude de passer la soirée dans une tenue plus décontractée. Elle en chemise de nuit, ce qui me permettait d’admirer l’opulence de la poitrine qu’elle ne révélait qu'à ce moment là. Moi en boxer et en tee-shirt, conscient qu’elle observait parfois mon entrejambe. Elle laissait également ses cheveux libres, de longs cheveux roux ondulés qui encadraient son visage ovale et faisait rayonner son sourire.

Nous passions le temps, parfois devant la télé, d’autre fois à jouer aux cartes ou à discuter.

Elle faisait des traductions en français et en anglais, ses parents, irlandais, avaient vécus en France et elle-même y avait passée les 25 premières années de sa vie, y faisant toute ses études. Sa culture était incroyable, et elle avait choisis de quitter l’université pour un travail moins contraignant, chez elle, dans cet appartement qui lui permettait d'assouvir ses passions.

Je partageais les frais de nourriture et nous avions convenu que je la dédommagerais de la moitié de ce que j’aurais du payer en logeant à côté. C'était, il faut l'avouer, une bonne affaire car je bénéficiais d'un logement plus grand, d'une compagnie, et si parfois je faisais la cuisine, la plupart du temps elle nous préparait à tous les deux de succulents repas.

Parfois elle recevait des amies, pour le thé le plus souvent, ou pour un repas et alors je m'éclipsais même si jamais elle ne me le demanda.

Au sortir de la douche, un soir, je ne parvins pas à mettre la main sur mes affaires. J'eus simplement le temps de placer ma serviette devant mon bas ventre qu'elle était déjà entrée dans la salle de bain en portant dans sa main un de mes boxers. "J'ai fait une lessive. Vous avez bien meilleur goût que mon ex mari pour vos dessous, you know". Elle resta un moment, le bras tendu, à me regarder, avant que je prenne mes affaires et qu'elle ne sorte de la salle de bain. Pour ma part, je ne me lassais pas d’admirer ses dessous lorsqu’ils séchaient. Si elle ne s’habillait jamais de façon sensuelle, ses dessous, eux par contre, étaient du plus bel effet. Bas, soutien-gorge en dentelles, strings, tangas, culottes ouvragées… Elle avait du gout... le même que le mien.

Il ne se passait pas deux soirs de suite sans que je ne l’entende se faire plaisir. Elle n’avait jamais graissée son lit, ni le mien.

C’était devenu un jeu. Lorsque je commençais à me caresser, elle s’y mettait aussi, provoquant une réponse en écho aux mouvements de son lit. Lorsqu'elle entamait ses coupables activités, je lui répondais, imaginant souvent qu'elle m'accompagnait dans mes étreintes fantasmées.

Parfois nous nous croisions en allant à la salle de bain.

Mais jamais nous ne dîmes un seul mot de nos gestes intimes.

Elle inspirait mes nuits et mes pensées… j’imaginais qu’elle aussi.

Les 5 premières semaines se passèrent ainsi, de petits coups d’œil en allusions, d’indiscrétions en remarques légères, de craquements de sommiers en grincements de ressorts, sans toutefois jamais briser l’équilibre qui nous unissait.

Une complicité retenue. Une sensualité britannique…"Irish !" comme elle me le faisait remarquer fièrement à chaque fois, me reprenant d'un air sévère.

J'admirais, je l'imaginais. Elle conservait une certaine distance, brisant parfois les tabous de façon indirecte, jamais ouvertement.

Et puis il y eut aujourd'hui...

A suivre...

Mar 22 jan 2013 Aucun commentaire