Le blog de M.

La villa est à quelques kilomètres de l'agglomération régionale la plus proche.

 

Dans un style italien, elle est invisible de la route, nichée au centre d'un parc paysagé et arboré.

   

A son entrée une petite maison sert de logement au gardien, Robin, un homme de 35 ans qui entretient et maintient le site dans un état irréprochable et disponible à tout moment pour ses propriétaires.

 

Ce jour là il vient de finir le nettoyage de la piscine.

 

Vêtu d'un tee-shirt sans manche et d'un pantalon aux multiples poches, 1m80, le corps halé par les travaux de plein air, les mains larges et fermes d'un homme qui prend soin de lui et de son allure, il savoure son travail bien fait.

 

Car, même si personne n'est attendu aujourd'hui, pour lui, l'important est que cet endroit paradisiaque soit toujours impeccable.

 

Il passe la main dans ses cheveux courts et bruns.

 

Un bruit le surprend.  

 

Derrière lui dans l'entrebâillement de la baie vitrée se découpe le corps gracile de Coralie.

 

La fille des propriétaires qui ne devait pas revenir de son internat.

 

Ses parents en avaient ainsi décidé dès qu’ils lui avaient appris qu'ils s'absentaient pour plusieurs jours.

 

Visiblement la jeune femme de 25 ans a du passer outre les ordres paternels.

 

Sa petite jupe à carreaux, resserrée au-dessus de ses hanches par une ceinture blanche, flotte doucement au vent.

 

Il laisse flâner son regard sur la poitrine que le chemisier blanc au liseré noir, tente de cacher.

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S'il l'a connu plus jeune, ce n'est que maintenant qu'il découvre à quel point elle est devenue... femme, ses cheveux blonds attachés soigneusement de façon sage.

 

Avec ses allures de sainte nitouche, il ne peut s'empêcher de l'imaginer sans ses bas opaques... son esprit vagabonde... 25 ans... toujours sous la surveillance étroite de ses parents et de son internat... mais d'ailleurs : que fait-elle là ?

 

"Bonjour mademoiselle... que..."

 

Elle ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, le saluant d'un "Bonjour Robin" cristallin et suave.

 

"Vous allez bien ?"

 

Elle le regarde fixement, sourit sans répondre.

 

"Vous nettoyez la piscine, c'est bien. Il fait une chaleur déjà."

 

"Oui... vous pourrez en profiter bientôt. Mais... que faites vous ici aujourd'hui ?"

 

Elle fait une petite grimace qui veut dire que cela n'a que bien peu d'importance en guise de réponse.

 

Il ose attarder son regard sur le chemisier où la poitrine engoncée se soulève au rythme des inspirations de la femme face à lui.

 

"Je pourrais profiter de la piscine tout à l'heure ?"

 

Il détourne le regard. Après tout, il a une bonne place et il serait dommage de la perdre.

 

"Bien sur. Et si vous avez besoin de quoi que ce soir... vous n'hésitez pas."

 

Elle rit doucement.

 

"Vous seriez prêt à tout pour me servir ?"

 

Son air est espiègle, effrontée.

 

L'homme s'arrête dans son geste et la devine gentiment allumeuse sous son air sage.

 

"Oui ; la voix est calme, profonde ; je suis au service de vos parents et de vous même bien sur."

 

Un instant de silence.

 

Le vent seul fait bruisser les feuilles faiblement.

 

"Bien sur Robin. Vous êtes parfait. Votre travail est parfait." Dit-elle d'un ton surprenant.

 

Il ramasse ses affaires, les yeux un peu plus brillants que de normal, l'esprit en ébullition.

 

"Merci petite mademoiselle".

 

Malgré la différence d'âge réduite, c'est ainsi qu'il l'a toujours appelé.

 

Peu à peu il reprend ses esprits et poursuit ses tâches.

 

Son coup d'œil discret sur sa jupette courte qui lui arrive à mi-cuisses le surprend lui même.

 

Elle est aussi belle que sa mère pense t-il alors dans un soupir alors que la jeune femme disparait dans la villa, comme on laisse échapper quelque chose ou comme on observe l'inaccessible.

 

Les briques rouges qui encadrent les ouvertures le transporte soudain en pays florentin... le parfum d'un thym en fleur... le rayon de soleil qui chauffe sa peau bronzée... le parfum d'une femme... la tonnelle couverte de vigne à quelques pas de la piscine...

 

Il y a parfois des images qui s'imposent à l'esprit.

 

Il sifflote alors d'un ton joyeux en branchant l'aspirateur de fond, puis coupe quelques branches.

 

Elle s'est allongée sur le canapé de la salle de vie, un café à la main, enfin délestée de ses chaussures.

 

Robin... c'est l'ami de la famille plus qu'un employé.

 

Ses pieds posés sur la petite table de bois rare, elle l'observe.

 

Depuis si longtemps qu'elle le connait et qu'elle l'imagine parfois secrètement... pour la première fois il semble la remarquer pour ce qu'elle est.

 

Elle sirote son café en admirant le jeu de ses mains, la précision de ses gestes... l'attitude de son corps d'homme.

 

Des images lui reviennent à l'esprit... et la chaleur semble monter dans tout son corps de façon irrépressible.

 

Par la baie vitrée, alors qu'il porte son regard dans sa direction elle lui fait un signe de la main.

 

Ses envies filent dans son esprit...

 

Elle se lève pour aller à sa rencontre sur le pas de la terrasse de pierre pâle.

 

"Robin ?"

 

"Mademoiselle ?" Son cœur bat vite...

 

"Je vous propose un café ?" Son corps est enflammé...

 

"Si... si vous voulez."
"A vrai dire, je m'ennuie toute seule"
"Je vous comprends, je ne peux que vous rappeler que vos parents ne veulent pas d'invités ici sans leur accord."
Elle pose un regard de ses yeux bleus sur lui.

 

Sa voix se casse légèrement.

 

"Mais vous n'êtes pas un invité !! Vous êtes Robin. Vous faites parti de la famille, comme un cousin éloigné, un oncle ... un ami tout simplement"

 

En son for intérieur elle regrette immédiatement cette image alors que bien d'autres lui venaient à l'esprit.

 

Mais la réponse la surprend.

 

"Je vous ai vu grandir et... devenir la belle jeune femme que vous êtes aujourd'hui."

 

Son visage ovale que ses cheveux dorés encadrent s'éclaire d'un large sourire.

 

"Merci... vous... me trouvez agréable à regarder ?" dit-elle la lèvre inférieure légèrement pincée entre ses dents blanches, les pommettes rougissant un peu.

 

Il hésite un instant, sentant son bas ventre se contracter.

 

"Je ne sais pas si je dois me prononcer. Je pense que les garçons doivent vous admirer."

 

Elle s'enhardit, comme sous l'effet de la caféine.

 

"C'est vrai que je ne laisse pas indifférente mais ils sont trop jeune..., dites-moi comment vous me trouvez, vous ?"

 

Il tourne machinalement la cuillère dans sa tasse... "Très jolie".

 

Ses yeux sombres se plongent dans les lacs azuréens de cette femme splendide.

 

"Heureusement que votre établissement est réservée aux femmes" dit-il.

 

Elle sourit à nouveau...

 

"Les... filles comme on nous appelle encore. J'ai 25 ans... Vous, vous êtes un homme et vous préférez les femmes..."

 

Sur la terrasse il l'a regarde interrogatif, songeuse à moins d'un mètre de lui, à l'abri dans la pièce cossue.

 

"Les filles... les femmes... sont des coquines vous savez".

 

Il avale son café d'un trait. Gêné.

 

"Merci Mademoiselle Coralie".

 

"Ho déjà ? Vous partez ?" fait-elle, mutine et visiblement déçue.

 

Il lui sourit, troublé.

 

"Je dois continuer mais je ne suis pas loin".

 

"Vous ne me fuyez pas j'espère ? "Elle sent une boule se nouer dans on estomac. Ce brusque retour à la réalité la chavire.

 

"Du tout, mais je dois finir ce que j'ai commencé. Je n'aime pas laisser un travail inachevé."

 

Elle se surprend à nouveau par son audace : "oui, je sais que vous allez toujours au bout de ce que vous besognez..." Quelques images indécentes lui viennent... elle rougit.

 

"Et je ne dirais rien si vous prenez du bon temps Robin, vous avez tout le week-end pour finir..." achève-t-elle rapidement.

 

"Merci. J'aime le travail bien fait".

 

Il la regarde, un peu surpris... du jeu qui se jouait... de ces sous entendus...

 

Elle se rallonge sur le canapé, reprend sa position initiale. Cette discussion a échauffé ses sens. Elle lance un peu de musique, sans effet, son esprit reste accaparé par Robin...

 

Il taille un arbuste un peu plus loin. Malgré elle, elle ne parvient pas à détacher son regard de cet homme.

 

Il la regarde. Un simple coup d'œil mais il l'observait.

 

Elle se lève pour augmenter le son en déhanchant son bassin en rythme.

 

Dos au jardin, sans avoir besoin de regarder, elle sent qu'il se délecte de ses hanches et des mouvements de sa jupe courte qui met en valeur ses fesses qu'elle bombe.

 

Les ondulations de son corps sont sensuelles et lascives.

 

Lorsque la musique change, elle coule un œil vers lui... leurs regards se croisent... elle sourit intérieurement.

 

Elle se glisse de nouveau dans le confort du canapé, presque invisible à la vue du jardin.

 

Il change d'endroit à entretenir. Après tout, autant joindre l'utile à l'agréable et le plaisir au travail.

 

Son mouvement s'interrompt alors qu'il aperçoit qu'elle vient de poser un pied sur la petite table et que son autre jambe est relevée... laissant suggérer un écart et un soulèvement du tissu.

 

En son for intérieur il trouve un certain nombre de comparaison avec une autre femme... et son bas ventre s'agite à cette simple pensée effleurée.

 

Elle glisse une main à sa cuisse tout en feuilletant une revue quelconque.

 

Du bout des doigts elle caresse son genou et bientôt, l'intérieur de sa cuisse.

 

La texture de sa jambe, fuselée, au dessus des bas opaques, arrive en contact avec ses doigts.

 

Elle remonte son geste, s'arrête juste avant le coton de sa culotte et repart vers son genou.

 

Dans son intimité légèrement écartée, se fait sentir une timide humidité.

 

Ses joues rosissent... le ballet devient incessant...

 

Dans le jardin, interdit, l'homme observe. Une pulsation agite son sexe.

 

Cette femme qu'il croyait sage lui apparait extrêmement désirable.

 

Elle sent les émotions réagir dans son corps.

 

L'image du jardinier... de ses mains... de son corps... de son... ho...

 

Elle sourit... crispée, tendue par le désir d'assouvir un plaisir qui la tenaille.

 

Ce mâle dans toute sa splendeur...

 

Sa tête s'enfonce dans le dossier du canapé, rejetée en arrière.

 

Sa main se pose en douceur sur son sexe caché.

 

Humide.

 

Elle se caresse avec une lenteur infinie, appréciant chaque effleurement.

 

Sa main se pose à son sein. Elle les voudrait plus volumineux... il doit aimer les seins plus gros, se dit-elle. "85C... il doit les trouver trop menus".

 

Le mamelon a durcit. Sous son ongle qui le gratte, il lui fait éprouver un frisson exquis.

 

Elle jette un regard vers l'extérieur.

 

"Si seulement..." ses pensées sont celles d'une femme inassouvie.

 

A suivre...

Mer 4 jui 2012 Aucun commentaire